I. Les pratiques d’évaluation des projets de transports urbains à l’aune du développement durable

L’action publique dans les milieux urbains se complexifie dans un contexte politique tentant de répondre à des préoccupations montantes telles que le développement durable. De manière assez globale, les discours des décideurs politiques portent effectivement sur les termes génériques du développement durable. La définition qui en est communément admise est la suivante : « Le développement, c’est-à-dire la satisfaction des besoins de l’humanité, suppose pour être durable, de ne pas construire lui-même ses propres obstacles. Les conséquences, à moyen et à long terme, des orientations choisies ne doivent pas aboutir à des impasses sociales, économiques, biologiques et environnementales »[Sommet de la Planète, Rio de Janeiro, 1992]. Depuis le sommet de Rio de Janeiro, où les dimensions sociales et environnementales sont subordonnées à celles du développement économique, la conception du développement durable a évolué. Désormais, il vise simultanément l’intégrité et le respect de l’environnement, l’équité entre les individus et les générations, et l’efficacité économique, « l’idée étant qu’il faut éviter de privilégier l’une d’elles au détriment des autres » [Nicolas et al, 2001, p.9].

Comment sont prises en compte ces préoccupations dans la prise de décision et notamment dans l’évaluation des projets de transports ?