1.1. Forte concentration de la population dans les déciles de revenus par unité de consommation les plus faibles ou les plus élevés

L’aire urbaine de Lyon présente de forts écarts entre les profils de population des quartiers très aisés et des quartiers très pauvres par rapport au profil moyen de l’aire urbaine (Figure 5). Néanmoins, les sept classes de quartiers - allant des plus aisés aux plus défavorisés - forment globalement un continuum sans rupture dans le passage d’un type de quartier à l’autre.

Il apparaît clairement trois sous-ensembles de quartiers distincts. Le premier ensemble - quartiers (très) aisés - est composé des deux premières classes de la typologie nommées C1 et C2. Il regroupe 37,1% des habitants de l’aire urbaine de Lyon – précisément de l’ensemble des IRIS pris en compte. Ces deux classes de quartiers regroupent chacune une part importante de la population des quartiers dans les déciles de revenu les plus hauts - revenus (très) élevés - et, à l’opposé, une part faible de la population dans les déciles les plus bas. Les quartiers les plus aisés (classe C1 composée de 85 quartiers) concentrent, sur les deux derniers déciles de revenus, 40% de leur population, soit deux fois plus que le profil de l’aire urbaine de Lyon. Le revenu moyen par unité de consommation de la population de ces quartiers est 1,4 fois plus élevé que celui de l’aire urbaine (Tableau 18).

Le second groupe – quartiers défavorisés - est composé des classes de la typologie nommées C6 et C7. Il regroupe 11,2% des habitants de l’aire urbaine de Lyon. Ces deux classes ont un profil opposé par rapport au premier groupe : une faible part de la population dans les déciles de revenu les plus hauts et une grande part de la population dans les déciles les plus bas - revenus (très) faibles. Les quartiers les plus défavorisés (classe C7, composée de 30 quartiers) concentrent, sur les deux premiers déciles de revenus, 62,3% de leur population, soit trois fois plus que le profil moyen de l’aire urbaine de Lyon. De plus, le revenu moyen par unité de consommation de la population de ces quartiers est 2,2 fois plus faible que celui de l’aire urbaine et 3,1 fois plus faible que celui des quartiers très aisés (Tableau 18).

Enfin, le troisième groupe se compose des classes de quartiers intermédiaires (nommées C3, C4 et C5 dans la typologie), pour lesquelles les profils de répartition de la population selon les déciles de revenu par unité de consommation se rapprochent du profil moyen de répartition de l’aire urbaine. Ce dernier groupe de quartiers regroupe 51,6% de la population totale de l’aire urbaine de Lyon.

Figure 5 : Représentation par type de quartiers des répartitions des personnes selon les déciles de revenu par U.C. de l’aire urbaine de Lyon

Sources : D. Caubel, d’après [I.N.S.E.E. et DGI, 2004] et XLSTAT©

Tableau 18 : Ordres de grandeur des revenus moyens par U.C. de l’aire urbaine de Lyon, des quartiers les plus aisés et des quartiers les plus défavorisés
LYON Revenus moyens par UC (en € 2001)
Ensemble de l’aire urbaine 18 500 €
Quartiers les plus aisés 26 000 €
Quartiers les plus défavorisés 8 400 €

Sources : D. Caubel, d’après [I.N.S.E.E. et DGI, 2004]