3.3.2. Lieux de localisation des quartiers (très) défavorisés

La prise en compte des données socio-économiques dans l’explication des distributions obtenues selon les revenus, permet de consolider le caractère « défavorisé » des quartiers concentrant une très grande part de la population ayant de très faibles revenus. Nous avons noté l’existence d’une très forte stabilité, dans l’analyse factorielle, pour ces quartiers (très) défavorisés. Nous présenterons dans la section suivante les caractéristiques sociales et les niveaux de vie de ces quartiers.

Cependant, le constat de concentration spatiale des quartiers appartenant à une même classe est à nuancer, puisque les quartiers les plus défavorisés ont tendance à être plus dispersés au sein de l’aire urbaine sans former réellement de regroupement territorial. Ils sont localisés au sein de la Communauté urbaine de Lyon (le Grand Lyon). Ils correspondent à des territoires où on été implantées des Z.U.P. ou à des territoires de politiques de renouvellement urbain (Z.U.S. ou Z.R.U.). De plus, ils ont dans leur environnement géographique immédiat des quartiers appartenant aux classes voisines [quartiers qualifiés de pauvres ou de moyens inférieurs (classes C6 et C5)]. Ces territoires entourant les quartiers les plus défavorisés forment des zones « tampons » avec les quartiers aisés [François, Saint-Julien et al, 2003].