3.3.3. Lieux de localisation des quartiers de types intermédiaires

Les classes de quartiers intermédiaires 102 se répartissent dans les interstices entre les quartiers (très) aisés et les quartiers (très) défavorisés ainsi que dans les espaces périphériques de l’aire urbaine de Lyon. Leur localisation géographique s’organise en respectant le continuum de classes mis en évidence précédemment.

A proximité des quartiers défavorisés, nous retrouvons les quartiers de la classe intermédiaire qualifiée de « moyenne inférieure » (classe C5). Cette classe se compose d’une distribution de la population qui est relativement proche du profil de l’aire urbaine de Lyon, si ce n’est une légère sur-représentation de la population ayant des faibles revenus et une légère sous-représentation de la population ayant des revenus élevés. Nous retrouvons principalement cette classe intermédiaire dans l’Est de l’agglomération lyonnaise à proximité de quartiers « pauvres » et très « pauvres » (Figure 8). De plus, ces quartiers sont plus « ruraux » dans le sens où ils sont localisés dans l’espace périphérique de l’aire urbaine.

A proximité géographique immédiate des quartiers aisés, on trouve des quartiers de la classe intermédiaire qualifiée de « moyenne supérieure » (classe C3). La répartition de la population dans les différents déciles de ces quartiers est également relativement proche du profil de l’aire urbaine, mais on a ici une légère sous-représentation (par rapport au profil de l’aire urbaine) de la population ayant des faibles revenus et une légère sur-représentation de la population ayant des revenus élevés. Nous retrouvons également la quasi-totalité de ces quartiers dans l’espace périphérique de l’aire urbaine.

Enfin, les classes intermédiaires regroupent une grande part des quartiers « manquants » pour lesquels nous ne disposons pas des informations relatives aux déciles de revenu par unité de consommation. Ces quartiers ont pu être pris en compte grâce aux traitements statistiques des données du Recensement Général de la Population de 1999. Les classes intermédiaires (classes C3, C4 et C5) représentent 80% de l’ensemble des quartiers « manquants » en première analyse selon le seul critère des niveaux de vie.

A part les exceptions territoriales citées, les analyses précédentes et les représentations géographiques (Figure 8) mettent en évidence une concentration territoriale des quartiers appartenant à une même classe. Elles montrent également un continuum territorial dans le passage de quartiers appartenant à une classe vers des quartiers appartenant à une autre classe. Ce continuum spatial est l’expression du continuum des classes de quartiers mis en évidence par construction statistique. Ainsi, à part les exceptions concernant la localisation de certains quartiers très défavorisés, un IRIS donné appartenant à une classe - selon les positions sociales et les niveaux de vie - a dans son environnement géographique immédiat des quartiers appartenant à une classe voisine. Les quartiers très aisés sont entourés des quartiers aisés. Les quartiers les plus pauvres sont en contact avec les quartiers défavorisés. Les IRIS des classes intermédiaires se localisent dans les interstices entre les quartiers aisés et les quartiers défavorisés.

Notes
102.

Les quartiers pour lesquels les profils de répartition de la population en déciles de revenu par unité de consommation se rapprochent du profil moyen de l’aire urbaine de Lyon.