1.4. Les quartiers pauvres du 8ème arrondissement de Lyon, avec une forte concentration des employés de services et aides soignants, locataires en HLM

Trois quartiers (Langlet Santy, Latarget-Mermoz et La Trinité Mermoz) plus ou moins discontinus du 8ème arrondissement de Lyon représentent 8,5% de la population de l’ensemble des quartiers très défavorisés (Figure 13). Ils se situent au sein de la Z.U.S. « Etats-Unis » (Langlet Santy) ou de la Z.R.U. « Mermoz » (Latarget Mermoz et La Trinité Mermoz) [Ministère de la Ville, 1997]. Ils sont entourés de quartiers caractérisés de moyens inférieurs à moyens supérieurs, à l’exception du Nord-Est de l’arrondissement (autour de Monplaisir) où se concentre la population très aisée.

Figure 13 : Quartiers très défavorisés du 8ème arrondissement de Lyon

Sources : D. Caubel, d’après la typologie a posteriori et SIG Geoconcept©

Tableau 34 : Caractéristiques socio-économiques des quartiers pauvres du 8ème arrondissement de Lyon
Indice de spécificité Quartiers très défavorises de Lyon 8ème
Inactifs 1,5
Chômeurs 2,4
Manœuvres et OS 2,6
Ouvriers (très) qualifiés 2,2
Agents de services et aides soignants, employées de maisons 2,4
Locataires en HLM 5,0

Sources : D. Caubel, d’après le R.G.P. de 1999 et la typologie a posteriori

Le taux d’inactifs (Tableau 34) de ces quartiers très défavorisés est légèrement plus élevé que sur l’ensemble de l’agglomération lyonnaise (indice de 1,5). La caractérisation de ces quartiers se fait surtout par la forte représentation de la population locataire en HLM ou dans les immeubles d’habitat collectif (5 fois plus que sur l’ensemble de l’agglomération). D’autre part, les ouvriers, les manœuvres et les agents de services / aides soignants sont très représentés dans ces quartiers (indice de spécificité de l’ordre de 2,4), la plus forte surreprésentation étant pour les ouvriers manœuvres (2,6 fois plus que la moyenne de l’agglomération lyonnaise). Si les agents de services et les aides soignants sont également très fortement surreprésentés comme dans le cas des quartiers de Bron ou de Vénissieux, cela peut s’expliquer, entre autre, par la proximité géographique des centres hospitaliers du Sud-est de l’agglomération.