La typologie des quartiers permet de retrouver systématiquement l’opposition géographique déjà connue entre les quartiers très riches et les quartiers les plus pauvres. Le dualisme entre les quartiers riches du centre ville et les quartiers pauvres de la périphérie est apparent. Cependant, les disparités territoriales ne se limitent pas à ce dualisme caricatural. Cette dichotomie ne permet pas de schématiser la correspondance entre les quartiers périphériques et l’exclusion de certaines catégories de la population du centre ville. « La périphérie ne renvoie pas nécessairement à l’idée d’exclusion, mais au fait que des espaces urbains voient leur organisation soumise à l’influence du centre où sont concentrées les fonctions [… de la ville], centre d’où est exclue une part croissante de la population » [Baron, 1999, p.10]. L’espace périphérique de l’agglomération lyonnaise est aussi celui de fortes disparités sociales, connues par ailleurs. Alors que certains territoires continus de la périphérie (Ouest du Grand Lyon) concentrent une grande part de la population ayant des revenus très élevés, à l’opposé, d’autres territoires dispersés sur la périphérie (Est du Grand Lyon) sont des lieux de concentration des populations les plus pauvres.