En outre, cette hétérogénéité socio-spatiale intra et inter-quartier est associée à une concentration spatiale des quartiers appartenant à la même classe de la typologie (quartiers très aisés versus quartiers très défavorisés). Cette concentration spatiale met en évidence les spécificités des territoires aussi bien à une échelle macro-territoriale (l’aire urbaine) que micro-territoriale (les quartiers). D’une part, les quartiers les plus aisés tendent à former un grand territoire uniforme par une concentration et une continuité de ces quartiers entre eux. Le constat est à nuancer pour les quartiers les plus défavorisés, puisqu’ils sont dispersés en archipel au sein de l’agglomération lyonnaise. D’autre part, la typologie des quartiers se présente, sur l’aire urbaine de Lyon, sous la forme d’un continuum spatial. Les quartiers très défavorisés sont contigus aux quartiers défavorisés. Les quartiers les plus aisés sont au contact des quartiers aisés. Les quartiers intermédiaires forment un territoire « tampon » entre les quartiers aisés et les quartiers les plus défavorisés [François et al, 2003].