A l’aune de la récente forte croissance des prix du foncier et de l’évolution des modes de vie des individus, la stratification et de la spécification des quartiers, ici mise en évidence pour le début des années 2000, interrogent sur son évolution à venir. Va-t-on observer une hétérogénéité sociale croissante entre les quartiers ? Est-ce que les quartiers d’un même type (riches versus pauvres) ont tendance à être toujours plus concentrés ? Ou bien, est-ce qu’un processus épidémiologique va étendre les territoires de certaines catégories d’individus et en reléguer d’autres dans des quartiers coupés de toute évolution ? Est-ce que les processus de ségrégation sociale et résidentielle, tirés par les populations les plus riches s’accentuent ou se diluent dans l’espace urbain ? Ce qui n’est pas sans conséquence, plus largement, sur les questions d’accessibilité aux aménités de la ville ou sur l’évolution des mobilités sociales et spatiales des individus. Les futures bases de données (revenus fiscaux par quartiers à l’horizon 2005-2010, le Recensement Général de la Population en continu) permettront de donner un éclairage sur ces interrogations, en s’orientant sur des analyses aussi proches que possibles des territoires vécus par les individus.