Nous nous sommes attachés à repérer les différences de localisation entre des groupes définis par la position sociale ou le niveau de vie, pour évaluer les (in)égalités des chances vis-à-vis d’un panier de biens et services. Mais, comme le cite Y. Grafmeyer [2000, p.36], nous n’allons pas tant continuer à mettre l’accent « sur le fait même des distances socio-spatiales entre groupes » pour rendre compte des « aspects de la ségrégation urbaine […] que sur leurs chances inégales [et capabilités] d’accès aux biens matériels […] offerts par la ville ». Si les inégalités produites entre les individus vis-à-vis notamment des activités, biens et services procèdent de la différenciation sociale, nous pouvons affirmer comme Y. Grafmeyer que le processus de ségrégation est le résultat de la croissance de ces inégalités.