1.1 « Une poignée de minutes » gagnées sur l’accès à la structure moyenne du panier de biens pour les quartiers très défavorisés

Si, depuis l’ensemble des quartiers très défavorisés 167 , le temps moyen d’accès, en transports collectifs, à la structure moyenne du panier de biens est évalué à 32,2 minutes sur le scénario de référence, il est de 27,9 minutes pour le scénario AMART (Tableau 100). Cela représente un gain de temps d’accès de 4,3 minutes.

Cette amélioration globale de l’accessibilité concerne quasiment tous les habitants des quartiers pauvres (Tableau 101). En effet, 88,3% de la population de l’ensemble des quartiers très défavorisés peuvent être qualifiés de « gagnants ». Leur gain de temps d’accès à la structure moyenne du panier de biens est égal à 5 minutes.

Tableau 101 : La quasi-totalité des quartiers très défavorisés « gagnants »
  Nombre de quartiers [population en 1999] Evolution moyenne des temps d’accès Evolution maximale des temps d’accès
Quartiers sans évolution 0 [0] / /
Quartiers gagnants 27 [60 825] +5 minutes +13,3 minutes
Quartiers perdants 3 [8 033] -1,7 minutes -3,7 minutes

Sources : D. Caubel

L’analyse détaillée par quartiers (Figure 36 et annexe 0) montre que les gains les plus importants de temps d’accès en transports collectifs au panier de biens varient entre 9 et 13,3 minutes pour un tiers des quartiers très défavorisés « gagnants ». Un autre tiers des quartiers « gagnants » ont des gains qui restent remarquables, mais moins élevés (compris entre 3,8 et 5,9 minutes). Enfin, le dernier tiers des quartiers ont des gains de temps d’accès inférieurs à 2 minutes, pouvant être considérés comme relativement marginaux.

Si les gains sont relativement élevés, c’est parce que des axes forts du P.D.U. passent à proximité de certains quartiers très défavorisés et permettent à leurs habitants d’en bénéficier non seulement en termes d’accès mais aussi de performance (vitesses commerciales) pour atteindre les activités du panier de biens. En effet, sur les quartiers de Parilly, nous retrouvons les axes forts de type tramway T2 (Perrache / Saint-Priest) et A8 (Vaulx-en-Velin / Vénissieux / Gerland) (Tableau 53 et Figure 25). Les quartiers très défavorisés de Vénissieux disposent des axes forts A8 et T4 (Minguette / Part-Dieu / La Duchère). Enfin, les quartiers de Vaulx-en-Velin et Villeurbanne disposent de l’axe fort C3 (Vaulx-en-Velin / Part-Dieu / Saint-Paul) et de l’axe LEA. Enfin, l’axe fort C2 (Caluire / Rillieux / Part-Dieu) passe à proximité des quartiers très défavorisés de Alagniers.

Figure 36 : Temps d’accès en transports collectifs à la structure moyenne du panier de biens pour chacun des quartiers défavorisés (scénarii de référence et AMART)

Sources : D. Caubel

Malgré cette tendance globale d’amélioration de l’accessibilité, les habitants des quartiers Léo Lagrange (Vénissieux) et de La Duchère (Lyon 9ème arrondissement) ont une moins bonne accessibilité au panier de biens qu’en 1999. Si les pertes sont négligeables (inférieures à 1 minute) pour Léo Lagrange et La Sauvegarde, elles sont plus importantes (3,7 minutes) pour Le Plateau (ce qui représente une augmentation de 18,9% des temps d’accès). Alors que l’axe fort T4 (Minguette / Vénissieux / Part-Dieu / La Duchère) du P.D.U. passe par ces territoires, les pertes observées peuvent provenir de la restructuration faite du réseau de surface de bus, qui n’est pas optimale à la proximité de ces quartiers 168 . Malgré cela, les habitants de ces trois quartiers étaient et sont toujours relativement « proches » des activités du panier de biens (accès en 15 à 30 minutes pour La Duchère, et en moins de 15 minutes pour Léo Lagrange) aussi bien pour le scénario de référence que pour le scénario AMART.

Notes
167.

Nous renvoyons en annexe 3.1. Evolution des temps d’accès en transports collectifs au panier de biens pour les quartiers très défavorisés le détail pour les quartiers très défavorisés de l’évolution des temps d’accès, en transports collectifs au panier de biens, entre les scénarii de référence et AMART.

168.

Même si nous avons effectué, au mieux, une restructuration des réseaux de surface de bus, afin d’éviter les doublons de lignes avec les axes forts du P.D.U., celle-ci n’a pas la prétention d’être optimale. C’est pourquoi, nous pouvons observer des pertes de temps d’accès entre les scénarii de référence et AMART, qui sont le résultat de pertes de temps de déplacement obtenues par l’algorithme du plus court chemin.