2.2. Des gains croissants avec l’éloignement relatif des activités pour les quartiers très aisés de la périphérie

Les quartiers très aisés de la périphérie « gagnants » ne sont pas majoritairement proches ou éloignés des activités du panier de biens (Tableau 106). En effet, un tiers des habitants des quartiers qualifiés de « gagnants » (11 quartiers, annexe 0) sont les plus distants de Lyon et Villeurbanne, dans le sens où les temps d’accès, en transports collectifs, au panier de biens de 1999 sont supérieurs à 45 minutes. La mise en œuvre des axes forts du P.D.U. leur permet d’obtenir des gains de temps d’accès estimés à 10,2 minutes (gain de 17,6%). En outre, 28,9% des habitants (10 quartiers, annexe 0) ont, en 1999, accès en transports collectifs à au moins un service du panier de biens accessible en 30 à 45 minutes. Ces habitants bénéficient d’un gain de temps de 5,2 minutes avec la croissance de l’offre en transports collectifs.

Tableau 106 : Temps d’accès en transports collectifs en fonction de l’éloignement relatif entre les activités du panier de biens et les quartiers très aisés de la périphérie« gagnants »
  Nombre de quartiers [population en 1999] Scénario de référence (Activités de 1999) Scénario AMART (Activités de 1999) Différentiel de temps
Accès en VP inférieur à 15 minutes sur le scénario de référence
4 services en moins de 15 minutes en TC 1 [2 000] 11,3 minutes 10,2 minutes +1,1 minutes
Au moins un service en 15 à 30 minutes, les autres en moins de 15 minutes en TC 11 [28 183] 22,5 minutes 18,8 minutes +3,7 minutes
Au moins un service en plus de 30 minutes, les autres en moins de 30 minutes en TC 10 [23 172] 35,5 minutes 30,3 minutes +5,2 minutes
Accès en VP supérieur à 15 minutes sur le scénario de référence 11 [26 846] 57,8 minutes 47,6 minutes +10,2 minutes
Ensemble des quartiers gagnants 33 [80 201] 37,8 minutes 31,5 minutes +6,3 minutes

Sources : D. Caubel

Par contre, dès qu’au moins un type de services du panier de biens est atteint en 15 à 30 minutes, les autres en moins de 15 minutes, les gains de temps d’accès sont moins importants. Ils sont estimés à 3,7 minutes pour près de 35,1% de la population des quartiers très aisés de la périphérie « gagnants » (11 quartiers). Ils représentent, tout de même, une baisse de 16,4% du temps d’accès au panier de biens par rapport au scénario de référence de 1999. Enfin, le quartier de Vernay (Caluire-et-Cuire), disposant de l’ensemble des services à moins de 15 minutes en 1999, n’a qu’un gain de temps d’accès marginal de 1,1 minutes.

Comme dans le cas des quartiers très défavorisés, le scénario AMART permet de rapprocher les quartiers très aisés de la périphérie des activités du panier de biens. La majorité des quartiers très aisés observant une amélioration de l’accessibilité sont ceux pour lesquels les temps d’accès à au moins un type de services sont supérieurs à 30 minutes pour le scénario de référence. Dès lors, les habitants de ces quartiers – notamment ceux tributaires des transports collectifs, appartenant à des ménages déclarant ne pas posséder de voiture particulière ou ceux pour lesquels les revenus sont les plus faibles – voient une amélioration non négligeable de leurs capabilités par rapport à l’état des lieux de 1999.