La croissance de l’offre en transports collectifs permet, sur l’ensemble des quartiers défavorisés, un gain de temps d’accès aux commerces, estimé à 4,2 minutes (Tableau 110) 177 . Cela représente une amélioration de 15,6% du temps d’accès, estimé pour le scénario de référence à 27 minutes. Les individus des quartiers très défavorisés fournissent donc un effort moindre, en termes de temps de déplacements, pour atteindre les commerces.
Ce sont 88,2% de la population totale des quartiers très défavorisés (27 quartiers) qui bénéficient d’une amélioration de l’accessibilité aux commerces (Tableau 111). Leurs gains de temps d’accès sont relativement variables selon l’éloignement relatif des commerces. Dans un premier temps, les cinq quartiers 178 (annexe 0) qui ont un accès en transports collectifs aux commerces en moins de 15 minutes en 1999, sont ceux qui ont les gains les plus limités (inférieurs à la minute, à l’exception de Charles Perrault avec un gain de 3,8 minutes).
La croissance de l’offre en transports collectifs engendre une amélioration de l’accessibilité plus importante pour les quartiers plus éloignés des commerces. En effet, quatre des huit quartiers 179 pour lesquels les temps d’accès sont compris entre 15 et 30 minutes pour le scénario de référence, ont une amélioration de l’accessibilité comprise entre 8,9 et 16,9 minutes [gain de 36,5% (Parilly Sud) à 61,5% (Caravelle)]. Si les habitants de ces quartiers voient une telle amélioration de leurs capabilités, c’est parce que les axes forts du P.D.U. [axes T2 et A8 (Tableau 53 et Figure 25)] leurs permettent un accès direct aux commerces du centre ville et à ceux localisés à la Porte des Alpes (Sud-Est de l’agglomération lyonnaise).
A l’exception des quatre quartiers précédents, ceux qui sont les plus éloignés des commerces en 1999 ont les gains de temps d’accès les plus importants (Tableau 111). Ainsi, près de 55,4% de la population totale des quartiers très défavorisés « gagnants » (14 quartiers) ont un gain moyen de 4,7 minutes (compris entre moins d’une minute et 9,9 minutes). La mise en œuvre des axes forts du P.D.U. est donc bénéfique pour ces habitants, et notamment pour les usagers tributaires des transports collectifs.
Accès en TC aux commerces, en 1999 | Nombre de quartiers [population en 1999] |
Gain de temps d’accès |
En moins de 15 minutes | 5 [10 033] | +1 minute |
En 15 à 30 minutes | 8 [17 010] | Entre +0,9 minutes [La Trinité Mermoz (Lyon 8ème)] et +16,9 minutes [Caravelle (Bron)] En moyenne : +7,5 minutes |
En plus de 30 minutes | 14 [33 703] | Entre +0,1 minutes [Amstrong (Vénissieux)] et 9,9 minutes [Max Barel (Vénissieux)] En moyenne : +4,7 minutes |
Ensemble des quartiers très défavorisés gagnants | 27 [60 746] | Entre +0,1 et +16,9 minutes En moyenne : +4,9 minutes |
Sources : D. Caubel
Si les gains d’accessibilité sont relativement variables entre les quartiers très défavorisés, cela s’explique par la structure des axes forts du P.D.U.. Certains quartiers bénéficient directement de la mise en œuvre d’axes forts les desservant (gains d’accès importants) alors que d’autres quartiers bénéficient davantage de l’amélioration globale du réseau de transports collectifs (gains d’accès aux commerces plus limités).
Au-delà des gains de temps d’accès globalement observés, la croissance de l’offre en transports collectifs permet de réduire légèrement la dispersion des temps d’accès aux commerces entre les quartiers très défavorisés. L’écart absolu moyen 180 , précisant cette dispersion des temps d’accès, passe de 10,3 minutes pour le scénario de référence à 9,9 minutes pour le scénario AMART. Cela exprime donc une égalisation des modes de fonctionnement entre les habitants des différents quartiers pauvres.
Nous renvoyons en annexe 3.2. Evolution des temps d’accès en transports collectifs aux commerces pour les quartiers très défavorisés le détail pour les quartiers très défavorisés de l’évolution des temps d’accès en transports collectifs aux commerces entre les scénarii de référence et AMART.
Il s’agit des quartiers de « Charles Perrault », « Léo Lagrange » (Vénissieux), « La Saulaie » (Oullins), « Clochette Nord » (Saint-Fons) et de « Saint-Jean » (Villeurbanne).
Il s’agit des quartiers de « Parilly Nord et Sud », de « Caravelle » à Bron et de « Poudrette » à Villeurbanne.
Nous renvoyons à l’Encadré 34 pour la définition de l’indicateur de l’écart absolu moyen.