3.3.2. Gain d’accès à la santé plus modéré pour les quartiers riches de la périphérie

Même si une majorité des quartiers très aisés de la périphérie sont « gagnants » en termes d’accès en transports collectifs aux services de santé (Tableau 109), le gain de temps moyen est moins important (3,2 minutes) que pour l’ensemble des quartiers très défavorisés (5 minutes ; Tableau 113) 184 . Malgré cela, la dispersion des temps d’accès aux services de santé entre les différents quartiers très aisés de la périphérie est réduite pour le scénario AMART. L’écart absolu moyen passe de 12,7 minutes en 1999 à 10,4 minutes (gain de 18,4%). Ceci montre une amélioration sélective de l’accessibilité et des capabilités ne s’appliquant qu’aux habitants de certains quartiers très aisés de la périphérie.

Cette amélioration de l’accès à la santé est caractérisée par 34 quartiers (regroupant 79,5% de la population totale des quartiers très aisés de la périphérie) pouvant être qualifiés de « gagnants » (Tableau 115). Cependant, les gains de temps d’accès sont négligeables pour les habitants de neuf quartiers situés à proximité des services de santé en 1999 (gains inférieurs à 2,8 minutes ; annexe 0). Il en est de même pour ceux des 13 quartiers ayant un accès en 15 à 30 minutes en 1999 185 .

Tableau 115 : Gain de temps d’accès, en transports collectifs, aux services de santé, pour les quartiers très aisés de la périphérie « gagnants »
Accès en TC aux services de santé, en 1999 Nombre de quartiers
[population en 1999]
Gain de temps d’accès
En moins de 15 minutes 9 [21 837] Entre +0,7 minutes [Pierre Brunier (Caluire-et-Cuire)] et
+2,8 minutes [Centre et Sud Est de Saint-Didier au Mont d’Or]
En moyenne : +1,3 minutes
En 15 à 30 minutes 13 [31 030] Entre +0,1 minutes [Pôle Enseignement Recherche (Ecully)] et
+4,9 minutes [Montchoisi (Caluire-et-Cuire)]
En moyenne : +2,3 minutes
En plus de 30 minutes 12 [28 613] Entre +0,2 minutes [Vivier (Ecully)] et
+16,8 minutes [Zone Pavillonnaire de Chaponost]
En moyenne : +8,7 minutes
Ensemble des quartiers très aisés de la périphérie gagnants 34 [81 480] Entre +0,1 et +16,8 minutes
En moyenne : +4,3 minutes

Sources : D. Caubel

En revanche, les 12 quartiers (regroupant 27,9% de la population totale des quartiers très aisés de la périphérie) qui sont les plus éloignés des services de santé en 1999, bénéficient des performances des axes forts du P.D.U., avec des gains de temps d’accès plus conséquents. Les gains varient majoritairement entre 4 et 16,8 minutes (annexe 0) 186 . Mais compte tenu de leur éloignement aux services, cette amélioration de l’accessibilité ne saurait suffire pour que les habitants de ces quartiers puissent les atteindre, en transports collectifs, en moins de 30 minutes.

Notes
184.

Nous renvoyons en annexe 3.8. Evolution des temps d’accès en transports collectifs aux services de santé pour les quartiers très aisés de la périphérie le détail pour les quartiers très aisés de la périphérie de l’évolution des temps d’accès en transports collectifs à la santé, entre les scénarii de référence et AMART.

185.

Les gains moyens de temps d’accès sont relativement limités même si quatre quartiers [Limonest, Charbonnières les Bains, Vassieux et Montchoisi (Caluire-et-Cuire)] gagnent entre 4 et 5 minutes.

186.

Seuls, les quartiers Vivier (Ecully) et Sathonay Village ont un gain négligeable (moins d’une minute).