3.4.1. Un accès aux démarches et services d’aide à la personne facilité pour les quartiers très défavorisés…

Sur l’ensemble des quartiers très défavorisés, la croissance de l’offre en transports collectifs implique une forte amélioration de l’accessibilité aux services de démarches et d’aide à la personne (Tableau 116) 187 . Le gain moyen est évalué à 5,4 minutes sur un temps d’accès égal à 28,9 minutes pour le scénario de référence (gain de 18,7%). De plus, nous notons une réduction sensible des dispersions des temps d’accès des différents quartiers. En effet, l’écart absolu moyen passe de 11,1 à 10,4 minutes (baisse de 6,3%). Les capabilités des habitants des quartiers très défavorisés sont globalement améliorées, par rapport à la situation de 1999, pour accéder en transports collectifs aux services administratifs ou d’aide à la personne.

C’est la quasi-totalité des quartiers très défavorisés (26 quartiers regroupant 85,1% de la population totale des quartiers très défavorisés) qui peuvent être qualifiée de « gagnants ». Leur gain de temps d’accès est évalué en moyenne à 6,4 minutes (Tableau 117).

Mais, ce sont les habitants des 17 quartiers les plus éloignés des services de démarches et d’aide à la personne en 1999 (57,8% de la population totale des quartiers très défavorisés) qui bénéficient d’une remarquable amélioration de l’accessibilité. Leur gain est en moyenne de 8 minutes. En outre, pour les habitants de certains quartiers bénéficiant directement de la mise en œuvre des axes forts 188 , les gains peuvent être bien plus importants (de 8,2 à 29 minutes, soit des gains de 21 à 72% par rapport au scénario de référence ; annexe 0). Le scénario AMART permet donc de réduire fortement l’handicap qu’avaient les habitants de ces quartiers pour atteindre les services de démarches et d’aide à la personne en 1999.

Tableau 117 : Des gains de temps d’accès majoritairement pour les quartiers très défavorisés les plus éloignés des services de démarches ou d’aide à la personne
Accès en TC aux services de démarches et d’aide à la personne, en 1999 Nombre de quartiers [population en 1999] Gain de temps d’accès
En moins de 15 minutes 5 [8 678] +1 minute
En 15 à 30 minutes 4 [10 192] +4,7 minutes
En plus de 30 minutes 17 [39 758] Entre +0,4 minutes [Grappinières - Petit Pont (Vaulx-en-Velin)]
et + 29,8 minutes [Max Barel (Vénissieux)]
En moyenne : +8 minutes
Ensemble des quartiers très défavorisés gagnants 26 [58 628] +6,4 minutes

Sources : D. Caubel

Même si ce sont globalement les quartiers les plus éloignés de ces services en 1999 qui bénéficient le plus des performances (vitesse commerciale et fréquence) des axes forts du P.D.U., quelques quartiers très défavorisés, pour lesquels ces services sont « plus proches », peuvent également être qualifiés de « gagnants ». Mais leur gain de temps est, par définition, globalement moins important que pour les précédents quartiers. Il peut être considéré comme négligeable (de l’ordre d’une minute) pour les quartiers à proximité des services de démarches et d’aide à la personne en 1999.

Notes
187.

Nous renvoyons en annexe 3.4. Evolution des temps d’accès en transports collectifs aux services de démarches et d’aide à la personne pour les quartiers très défavorisés le détail pour les quartiers très défavorisés de l’évolution des temps d’accès, en transports collectifs aux services de démarches ou d’aide à la personne, entre les scénarii de référence et AMART.

188.

Il s’agit de « Alagniers Nord » (Rillieux-la-Pape), Max Barel (Vénissieux), « Parilly Sud » (Bron), « L’Arsenal Nord » (Saint-Fons), « Grolières–Noirettes » et de « Mas du Taureau Nord » (Vaulx-en-Velin).