3.4.2. … contre des gains plus faibles pour les quartiers très aisés de la périphérie

Le gain moyen de temps d’accès aux services de démarches et d’aide à la personne est deux fois moins important pour les quartiers très aisés de la périphérie que pour les quartiers les plus démunis (Tableau 116) 189 . Il est estimé à 2,1 minutes sur un temps d’accès en transports collectifs égal à 22,6 minutes pour le scénario de référence de 1999.

Si la mise en œuvre des axes forts du P.D.U. procure une moindre amélioration de l’accès aux démarches et aux services d’aide à la personne, elle ne contribue que tout aussi marginalement à réduire les écarts de temps d’accès entre les quartiers très aisés de la périphérie. L’écart absolu moyen qui est estimé à 11,7 minutes pour le scénario de référence ne diminue que de 3,9% pour atteindre 11,3 minutes pour le scénario AMART. L’impact n’est en moyenne qu’à peine perceptible sur les modes de fonctionnement des individus des quartiers très aisés de la périphérie.

Au-delà de ce constat global, 32 quartiers (regroupant 76,2% de la population des quartiers très aisés de la périphérie) peuvent être qualifiés de « gagnants ». Leur gain moyen s’élève à 3 minutes (Tableau 118). Seuls, quatre quartiers 190 ont des gains de temps d’accès importants (estimés entre 5,5 et 13,6 minutes, soit une amélioration de 25% à 48% des temps d’accès obtenus en 1999) (annexe 0). Les impacts de la croissance de l’offre en transports collectifs sont moindres pour les autres quartiers « gagnants » (gain compris entre 1 et 4 minutes) et notamment pour ceux qui sont les plus proches de ces services en 1999.

Tableau 118 : Trois quarts des habitants des quartiers très aisés de la périphérie « gagnants » en termes d’accès aux services de démarches et d’aide à la personne… mais des gains limités
Accès en TC aux services de démarches et d’aide à la personne, en 1999 Nombre de quartiers
[population en 1999]
Gain de temps d’accès
En moins de 15 minutes 13 [33 038] Entre +0,3 minutes [Jean Moulin, De Gaulle (Caluire-et-Cuire)]
et +3,6 minutes [Poleymieux au Mont d’Or]
En moyenne : +1,9 minutes
En 15 à 30 minutes 12 [28 556] Entre +0,4 minutes [Tassin le Bourg] et
+13,6 minutes [Charlier (Ecully)]
En moyenne : +3,9 minutes
En plus de 30 minutes 7 [16 480] Entre +0,2 minutes [Vivier (Ecully)] et
+10,5 minutes [Centre et Nord Ouest de St-Didier au Mont d’Or]
En moyenne : +3,5 minutes
Ensemble des quartiers très aisés de la périphérie gagnants 32 [78 074] Entre +0,2 et + 13,6 minutes
En moyenne : +3 minutes

Sources : D. Caubel

La croissance de l’offre en transports collectifs n’a donc que peu d’impact sur les quartiers riches de la périphérie, à l’exception d’une « poignée » de quartiers pour lesquels l’amélioration de l’accessibilité est relativement importante par rapport à la situation de 1999. Les capabilités des habitants des quartiers riches de la périphérie ne sont ni considérablement améliorés, ni dégradés, en ce qui concerne l’accès aux services de démarches et d’aide à la personne.

Notes
189.

Nous renvoyons en annexe 3.9. Evolution des temps d’accès en transports collectifs aux services de démarches et d’aide à la personne pour les quartiers très aisés de la périphérie le détail pour les quartiers très aisés de la périphérie de l’évolution des temps d’accès, en transports collectifs aux services de démarches ou d’aide à la personne, entre les scénarii de référence et AMART.

190.

Il s’agit des quartiers de Charlier et Vianney (Ecully), du Centre et Nord-Ouest de Saint-Didier au Mont d’or et de Montchoisi (Caluire et Cuire).