II. Croissance ou réduction des inégalités de chances entre les quartiers pauvres et les quartiers riches ?

Nous proposons, dans cette partie, de rendre compte des modifications des aptitudes des individus des différents types de quartiers vis-à-vis de l’accessibilité en transports collectifs aux activités du panier de biens, en prenant en compte simultanément les évolutions de la localisation des activités entre 1990 et 1999 et de la croissance de l’offre en transports collectifs. Ainsi, nous montrerons que, pour les quartiers très défavorisés, les gains d’accessibilité liés à la mise en œuvre du P.D.U. compensent à peine les pertes dues à l’évolution de la localisation des activités (section 1). Nous montrerons également qu’il y a un maintien de l’accessibilité au panier de biens pour les quartiers très aisés du centre (section 2). Les quartiers très aisés de la périphérie se distinguent des précédents quartiers, en étant en moyenne qualifiés de « gagnants » aussi bien suite à l’évolution de la localisation des activités que suite l’évolution de la croissance de l’offre en transports collectifs (section 3). Enfin, nous comparons les évolutions des capabilités des individus des quartiers très aisés de la périphérie avec ceux des quartiers très défavorisés pour voir si la mise en œuvre des axes forts du P.D.U. contribue à réduire ou à amplifier les inégalités de chances entre les deux types de quartiers vis-à-vis des activités du panier de biens (section 4). Cette dernière analyse est menée sur l’ensemble du panier de biens, ainsi que pour chacun de ses services.