4. Creusement et multiplication des inégalités de chances entre les quartiers pauvres et les quartiers riches de la périphérie

Même si des quartiers très défavorisés sont également « doublement gagnants », leur nombre et la population concernée (29 900 personnes, soit 43,4% de la population des quartiers très défavorisés) sont moins importants que dans le cas des quartiers très aisés de la périphérie.

Ainsi, les impacts de l’évolution de la localisation des activités entre 1990 et 1999, puis de la croissance de l’offre en transports collectifs, conduisent à nous interroger sur un éventuel accroissement des différences et des inégalités de capabilités entre les individus selon les différents types de quartiers où ils vivent, en termes d’accessibilité aux services du panier de biens.

Afin d’en rendre compte pour chaque service du panier de biens, nous considérons la rétrospective de la localisation des activités de 1990 comme le point de référence des analyses suivantes. Les temps d’accès en transports collectifs, estimés pour 1990, pour 1999 et pour le scénario AMART, sont alors ramenés à une base 1 par rapport à 1990. Les variations des écarts absolus moyens sont également évaluées par rapport à 1990.

A partir d’une situation initiale de 1990 (base 1), cette analyse permet, par comparaison de l’ensemble des quartiers pauvres et de l’ensemble des quartiers riches de la périphérie, de mettre en évidence les différentiations d’accès aux services du panier de biens et un éventuel creusement des inégalités de chances entre les deux types de quartiers, selon les modifications des dynamiques urbaines ou du système de transports collectifs urbains.

Ce travail est mis en œuvre sur l’ensemble du panier de biens, mais aussi pour chacun de ses services (commerces, santé, démarches / aide à la personne et loisirs), afin de mettre en évidence des résultats que la seule analyse du panier de biens occulte.