5. Synthèse sur la croissance ou la réduction des inégalités des chances

L’évolution de la localisation des activités entre 1990 et 1999 implique globalement, pour chaque service du panier de biens, un creusement des inégalités entre les différents types de quartiers. Cela se traduit par une croissance des inégalités de capabilités entre les quartiers pauvres contre une amélioration sélective des capabilités pour les quartiers riches de la périphérie. La forte croissance de l’offre en transports collectifs permet certes d’améliorer l’accessibilité au panier de biens – par rapport à 1999 -, mais elle peine à réduire le creusement des inégalités entre les types de quartiers. Les quartiers riches de la périphérie peuvent globalement être qualifiés de « grands gagnants », avec des gains de temps d’accès aussi bien pour l’évolution de la localisation des activités entre 1990 et 1999 que pour la mise en œuvre des axes forts du P.D.U.. Par contre, la croissance de l’offre en transports collectifs peine à réduire, pour la plupart des services, les pertes d’accès des quartiers les plus pauvres qui sont apparues entre 1990 et 1999.

Ces impacts globalement limités de la mise œuvre des axes forts du P.D.U. interrogent alors sur les politiques de transports envisageables, et à quels coûts, que la collectivité peut mettre en œuvre pour réduire les inégalités de chances d’accès entre tous les individus – et notamment pour améliorer les capabilités et les conditions d’accès des plus démunis.