Hypothèse II

L’idéogramme proposerait un modèle pour repenser la place de l’image en lien avec la représentation de chose, la représentation de mot dans la gestion de la conflictualisation psychique. Il se propose comme un miroir où se réactualise la position du sujet tel le rêveur en quête d’une syntaxe psychique. Il favoriserait ce rêve collectif, repris par chacun comme un trouvé-créé malléable, équipé d’un pare-excitation où l’image est fondamentale dans sa fonction de contenant et d’étayage.

- Troisième axe de travail : la proximité entre l’approche de la compréhension clinique de certains idéogrammes et la clinique des signifiants tels que les décrivent Didier Anzieu, Guy Rosolato, ainsi que la théorie du pictogramme de Piera Aulagnier permet de construire un modèle de représentation de la conflictualité psychique et de faire l’hypothèse d’une forme visuelle active de l’inconscient.

La question des affects originaires permet de travailler le narcissisme primaire. Nous essaierons de comprendre les mouvements de liaison et de déliaison de ces affects dont certains pourraient être ce que Freud nomme les « représentants psychiques de la pulsion » et nous les nommons « affects originaires ». L’idéogramme, par l’intermédiaire des jeux de transformation, propose alors un espace visuel où ces représentants sont perçus, vus tout en restant des « matières vivantes » mais non menaçantes pour l’intégrité du moi. Il permettrait grâce à la clinique des signifiants de comprendre les enjeux psychiques du croisement des points de vue économique, dynamique et topique de l’appareil psychique face à l’emprise du narcissisme primaire.