Deuxième partie

Chapitre III : l’idéogramme et la construction de la représentation de chose

L’organisation de l’écriture idéographique chinoise démontre que la représentation de la réalité concrète au moyen des caractères se fait par les mêmes moyens que les gestes manuels indépendamment des sons articulés. Cette représentation externe d’une représentation interne s’étaye sur la représentation du corps comme un fondement de construction de toute représentation ressemblant au jeune enfant qui construit ses connaissances à partir du corps puis progressivement fait ses découvertes vers l’extérieur. Le corps garde toujours cette place d’origine.

Comme nous l’avons vu plus haut l’idéogramme vu est en fait l’idéogramme parlé puisque l’idéogramme doit permettre de retrouver le son de la chose. Cependant les gestes corporels représentant les différentes catégories d’êtres du corps humain et surtout de la main, saisis dans une attitude particulière, attirent notre attention sur la préoccupation des inventeurs de l’écriture à montrer cette gestualité dans les caractères. Nous proposons d’étudier son organisation en nous étayant sur une étude de ses objets tels que le corps et ses parties. Quatre sous chapitres ouvrent sur le corps, la main, le pied et la question du concrétisme dans l’écriture.