Résumé

L'écriture idéographique présente un modèle analogique pour penser la construction du psychisme humain. Langages gestuels, attitudes corporelles, sous le modèle de principe de plaisir/déplaisir, présentent les divers aspects des figures d'images et participent à la construction dynamique et économique de l'intra, l’intersubjectivité. Le mouvement du corps contenu dans l'idéogramme inscrit les processus identificatoires. Les divers composants occupent chacun une place dans la construction du Moi et du Soi.

Ces transformations dans l'idéogramme mettent en scène la question de l'origine et les fantasmes originaires dans la construction de la réalité psychique. Ces figures d'images, se regroupent ou se dispersent dans la construction/déconstruction de l’idéogramme, en questionnant les modalités de liaison et de déliaison, à la semblance du travail du rêve qui alimente le souffle, ce que nous appelons l'animé de l'être. Le rêve se constitue comme l’objet trouvé/crée d’une syntaxe psychique, avec des fonctions maternelles autorisant le passage de la représentation de chose à la représentation de mot. Les mouvements de la motion psychique du rêveur, en quête de symbolisation primaire et secondaire, indiquent et construisent ce rêve à deux, à plusieurs, culturel et narcissisant.

La proximité entre l'approche de la compréhension clinique de certains idéogrammes et les signifiants formels tels que les décrit D. Anzieu, les signifiants de démarcation de G. Rosolato et le pictogramme de P Aulagnier permet de construire un modèle de représentation de la malléabilité de la conflictualité psychique et de la dynamique des processus de l’inconscient visuel. Le test de Ti nous permet de « voir » les transformations, les plis et « déplis » de la dimension économique et de la position dynamique des affects originaires en lien avec le narcissisme primaire dans le travail de représentation.

Mots clés : Réalité – Malléabilité – Transformation – Écriture - Affects