Section 2 : Les désaccords, au cœur de l’exercice de l’autorité, mettent en jeu la légitimité de l’ordre hiérarchique :

Si l’autorité est instituée par une convention constitutive, à l’origine de la reconnaissance de la justice de la subordination au sein de l’ordre hiérarchique, elle est logiquement remise en cause par les conflits. Une théorie de l’autorité doit donc être aussi une théorie des conflits dans l’autorité, conflits qui témoignent d’une opposition, plus ou moins profonde, quant à la configuration de la relation ( A/ ). En intégrant la survenue de désaccords dans le cours normal de la relation d'emploi, notre modèle conventionnaliste de l’autorité introduit une dimension normative dans la coordination réalisée par l’autorité, c'est-à-dire un lien entre justice et efficience. C’est aussi une vision dynamique que l’on peut développer à travers le déroulement des conflits ( B/ ).