b. L’écrivain antillais à la recherche d’une « écriture »

Il ne s’agit pas ici d’analyser la création littéraire des auteurs antillais ; mais bien plus tôt du tâtonnement des personnages. Ces derniers réfléchissent sur diverses écritures, sur différents styles. Et dans les romans, ces héros posent le débat perpétuel sur la question de l’écriture. A l’émergence de la littérature antillaise, correspond une discussion littéraire interne, qui se joue dans les romans, et qui vise à la réhabilitation de ces belles-lettres : le style des écrivains est concerné. Le rêve de créer une forme littéraire poursuit chaque personnage écrivain des romans. Et plus ces « écrivains de papier » s’élèvent dans l’espace romanesque, plus les œuvres tiennent lieu d’invention de formes littéraires caribéennes. D’où les hésitations des personnages, qui n’arrivent pas à écrire, partagés qu’ils sont entre des choix différents. Certains ne devraient pas s’appeler créateurs mais critiques, terme qui leur convient bien : ils abandonnent l’écriture sinon pour réfléchir sur l’utilisation du créole, du moins juger la langue d’écriture. Les plus critiques soutiennent l’abandon des thèmes désuets qui ne sont plus à la mode. Ces personnages comblent leurs lacunes d’écrivains en feignant d’être des critiques littéraires. On pourrait justifier une telle affirmation, en dégageant dans chaque roman la recherche esthétique engagée par les personnages écrivains. Cette recherche littéraire dans les textes du corpus offre l’avantage de mettre en évidence le roman antillais. Pour réaliser ce désir, Maryse Condé rend typique l’hésitation de Lucien Evariste entre deux thématiques, comme si l’écrivain devrait être prudent et pertinent dans ses choix littéraires : « Il n’arrivait à rien, hésitant entre une fresque historique retraçant les hauts faits des Nèg mawon, et une chronique romancée de la grande insurrection du sud de 1837. » 1193

L’exaltation des hauts faits et gestes des esclaves insoumis, fugitifs, la relation des événements de l’héroïsme historique, relèvent de l’écriture patriote que Maryse Condé avait reprochée ironiquement à son personnage Djeré des Derniers rois mages. En reconstituant l’héroïsme dans la littérature, Lucien Evariste cherche à réintroduire la grandeur humaine dans les écrits antillais. L’écriture de l’héroïsme n’a pas disparu dans les romans. Au contraire, elle revient dans les combats menés par Tituba, Télumée, Marie-Noëlle. Mais pour Lucien Evariste, la littérature est d’abord et avant tout la nostalgie du passé légendaire. L’écriture qu’il prône est l’approche « pathologique » de l’histoire des Caraïbes. Elle analyse, avec mélancolie, l’identité historiquement perdue. Lucien Evariste revendique l’héroïsme des Ancêtres. Cette ivresse littéraire le conduit, à défaut de pouvoir écrire, à animer des émissions de la radio locale, la « Radyo Kon Lambi ». Sacré éditorialiste, Lucien ne fait pas preuve de modestie, quand il s’agit d’évoquer des figures du passé. Il a trouvé les mots justes en appelant son émission « Moun an tan lontan », expression qui veut dire « figures d’autrefois » :

‘« Il contait la vie des héros, martyrs, patriotes, leaders, grandes figures disparues de mort naturelle et plus souvent de mort violente qui avaient bataillé pour que se lèvent debout et marchent les damnés de la terre. » 1194

Mais la prétention de Lucien Evariste et son ambition démesurée, prennent une envergure : Ce « héros » de la littérature antillaise consulte ses amis. Leurs avis révèlent moins la pertinence du discours littéraire que l’ironie envers un personnage qui peut apporter, à sa façon, une pierre à l’édifice littéraire du pays :

‘ « Ses amis patriotes, abondamment consultés étaient aussi hésitants, les uns penchant pour les Nèg mawon, les autres pour la révolte du Sud, mais tous le sommaient d’écrire dans sa langue maternelle, c’est-à-dire le créole. » 1195

Une caractéristique du roman antillais, déjà analysée, réapparaît : la langue créole comme machine d’écriture. Quelle serait la place du créole dans l’ensemble des romans de Maryse Condé, pour que les amis de Lucien lui suggèrent de recourir au créole dans ses « écrits » ? Parmi les romans de cet auteur, aucun ne révèle une écriture intégrale du créole ; contrairement à Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, qui utilisent le créole comme langue littéraire. Le style dans les romans de Maryse Condé permet d’avancer que cet auteur ne privilégie pas le créole dans la littérature, elle continue d’admirer sa langue maternelle. Et même Marie-Noëlle, l’héroïne de Desirada, bien qu’elle soit instruite et intellectuelle, estime profondément le créole :

‘« C’est en créole qu’ils échangeaient leurs plaisanteries. Le créole ? C’était pour elle langue oubliée, celle qui avait donné forme à un monde auquel elle n’appartenait pas et dont, par moments, elle avait la nostalgie. » 1196

Le roman créole apparaît vertigineux à Maryse Condé. La lecture des textes en créole paraît aussi dégoûtante et déroutante à certains lecteurs. Il faut viser un public plus large, concernant la littérature antillaise. Pour éviter les problèmes d’expansion et de réception des Lettres créoles, Maryse Condé semble mettre à distance cette langue, au privilège d’un certain français, qui exprime à l’arrivée des réalités créoles et symboliques de l’univers antillais :

‘« [Bonne-Maman] avait commencé son récit en créole. Puis, elle avait remarqué que Marie-Noëlle se perdait, avait de la difficulté à la suivre. Aussi, elle avait pris son français d’école, rouillé, appliqué, avec ça et là une faute de syntaxe lourde comme un coup de roche. » 1197

La littérature antillaise d’expression créole n’existe que par rapport à ce jeu d’oppositions des personnages. La mise en abyme brise l’interprétation littéraire du créole fournie par Patrick Chamoiseau. Elle dénonce également l’illusion de la littérature antillaise qui s’écrit spécifiquement en français. Il s’agit du graphisme en créole, analysé implicitement par Maryse Condé comme forme de complaisance à sa propre culture, à sa propre langue. L’exemple que prend Bonne-Maman dans Desirada est révélateur du registre créole dans la littérature antillaise. Traversée de la Mangrove met à distance le projet de Lucien d’écrire un roman exclusivement en français. La distance vis-à-vis du français suggère une forme littéraire :

‘« Lucien Evariste, ce roman-là est-il bien guadeloupéen ?’

- Il est écrit en français.

- Quel français ? As-tu pensé en l’écrivant à la langue de ta mère, le créole ?

As-tu comme le talentueux Martiniquais, Patrick Chamoiseau, déconstruit le français-français ? » 1198

Pourquoi cet usage littéraire du créole suscite-il un tel engouement dans les romans? L’écrivain antillais aurait-il la maîtrise totale de son imagination littéraire ? Il pourrait évoquer toutes les histoires, décrier toutes les légendes, sans confronter l’obstacle linguistique, pouvant bloquer l’imagination littéraire. Parce qu’enfin, l’écrivain antillais voit dans le créole, sa langue maternelle, non pas une pureté littéraire, mais la traduction profonde de toutes les stratégies littéraires et orales. Le roman guadeloupéen n’est pas seulement écrit en créole ni spécifiquement en français, c’est un roman écrit dans un style métissé. Pour comprendre cette recherche de l’écriture métissée, il faut souligner les obsessions qui s’exposent en tableaux organisés dans Un plat de porc… Mariotte annonce ses thèmes et justifie son style. Elle peut commenter les contenus et la forme de ce roman en gestation, qui pourrait préfigurer le « roman antillais ». Quatre caractéristiques se dégagent de ce roman enchâssé dans celui qui le contient : deux grands thèmes correspondant à deux styles. D’abord, Mariotte a rejoint, avec Lucien Evariste, le camp des patriotes, et c’est pour parler des Antilles : « …Parler aux miens, à cette femme comme moi que je cherchais sur la terre et dans les livres, à ce nègre comme moi, à ce jaune, à cet Arabe… » 1199 Cette forme d’écriture de soi semble trop sobre, trop mesurée pour dénoncer l’histoire coloniale. Elle n’abandonne l’écriture autobiographique que pour aborder une nouvelle thématique : plus engagée, plus satirique et moins humaniste :

‘« Crever la panse des Blancs et leur plonger le nez dans ce parfum qui monte d’eux !... » 1200

Les styles se succèdent, aussi différents que les thèmes. La simplicité et la clarté de du langage littéraire, comme héritage de la voix classique, intéresse profondément Mariotte :

‘« J’avais reçu une instruction appropriée : pour les gens de couleur j’aurais employé une langue simple et tendre, fluide comme le miel rose de tamarinier. » 1201

Mais ce projet est défié par la revanche que l’auteur prend sur les premiers écrivains antillais, et par le style classique et français qui ne coïncide pas absolument avec la littérature antillaise :

‘« Et pour les Blancs j’aurais écrasé le beau style à coups de talons !... plongé la distinction dans la boue ! Pas de beauté de lézard, dont la queue vous reste dans la main ! Mais de beauté d’anguille ! » 1202

Cette recherche de l’écriture créole n’est pas figée dans un seul style, dans une seule thématique. C’est la quête des possibilités qui se présente au personnage, la figure indéniable de l’écrivain insatisfait, à la recherche du nouveau, de la beauté artistique. Ces sensations incontrôlées du personnage écrivain, prouvent le style créole qui obsède les écrivains antillais. Ces derniers n’ont-ils pas penser autrement « l’écriture antillaise », à travers romans, articles, journaux, colloques, séminaires. Car le désir de pratiquer le créole a pour conséquence la crise littéraire aux Antilles. André Schwarz-Bart dans le Figaro, ne déclare pas son amour pour sa femme, mais il glorifie le style créole de Simone, son épouse :

‘« Ma femme a choisi de se retrouver dans la langue créole qui est celle de ses personnages - au risque de perdre certaines de ses attaches avec la langue française. Son œuvre, de style parlé, y gagne sans doute en recherche intérieure ce qu’elle y perd au point de vue d’une certaine clarté occidentale - trop souvent mutilatrice, lit de Procuste du cœur, si j’ose aussi m’exprimer. » 1203

La première conséquence qu’il importe d’analyser, c’est le retour anaphorique du style créole dans l’ensemble des romans de Simone Schwarz-Bart : Ti Jean L’horizon décline l’épopée créole, Pluie et vent… magnifie le style parlé, Un plat de porc… témoigne de l’inspiration libre, de l’expression incontrôlable d’une femme créole. Mais, par la mise en abyme, c’est Un plat de porc… qui donne au créole ses lettres de noblesse. Ce roman est un chef-d’œuvre de Simone Schwarz-Bart. Autre particularité de la recherche littéraire dans les romans : le talent du jeune musicien noir Alan Rowell dans Les derniers rois mages, rendu célèbre par sa tournée dans le Sud de l’Amérique. Le mérite littéraire de ce musicien, passionné de jazz, est d’avoir chanté les poèmes de Rita Coblens. C’est parce que la musique est mise en relation avec la littérature que Les derniers rois mages évoquent une nouvelle forme d’écriture possible. La chanson est la ruse qui représente allégoriquement la vérité : Alan Rowel est un critique littéraire. Sa conception théorique du roman suggère celle des auteurs antillais sur les questions de style. Et son article frappe par le traitement singulier du « style antillais » :

‘« L’article s’accompagnait d’une interview où Alan répondait avec beaucoup d’irrévérence aux sempiternelles questions ampoulées des journalistes sur la mission de l’artiste et le sens de son art, le rapport à la tradition, le lien avec l’Afrique mère. » 1204

La fable de l’Afrique mère dans Les derniers rois mages, c’est la manière de s’éloigner de la tradition qui gêne Maryse Condé, parce qu’elle ne répond pas à ses préoccupations littéraires, qui s’ouvrent sur l’universel. Les thèmes ne sont pas canalisés ni canonisés, les styles ne se singularisent que pour aboutir à la diversité. On peut imaginer le musicien Alan Rowell comme le double de l’auteur, qui prête à l’artiste son esprit critique, son indépendance littéraire. Cette similitude démontre des personnages qui jouent à la comédie littéraire, en parodiant les écrivains antillais. L’auteur, Maryse Condé, révolutionne la littérature antillaise. Daniel Maximin disait de Maryse Condé qu’elle « est l’eau toujours vive à l’ombre du volcan » 1205 . Avec Maryse Condé, remarquent Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, « le miroir africain dans lequel se regardent nos intellectuels antillais s’est brisé. » 1206 Djeré donne l’impression de ne pas avoir une place dans l’espace romanesque condéen, et le musicien Alan Rowell l’enfonce dans cette situation indésirable. Il faut préciser que Maryse Condé ne rejette pas l’écriture de l’Afrique, mais elle en dénonce les stéréotypes, pour le privilège d’un débat littéraire ouvert que Lucien Evariste semble comprendre :

‘« Lucien bondit, songeant à Alejo Carpentier et José Lima et se voyant déjà discutant style, technique narrative, utilisation de l’oralité dans l’écriture. » 1207

Au vrai, le débat entre les écrivains antillais n’existe pas, préoccupés qu’ils sont par d’autres activités culturelles et littéraires. Maryse Condé invente ce débat dans Traversée de la Mangrove, comme si elle revendiquait le dialogue littéraire entre les différents auteurs de son pays :

‘« En temps normal, pareilles discussions étaient impossibles, les quelques écrivains guadeloupéens passent le plus clair de leur temps à pérorer sur la culture antillaise à Los Angeles et à Barkley. » 1208

Une autre qualité de la recherche littéraire dans les romans, consiste à donner une fonction littéraire aux personnages féminins : l’engagement de ses personnages ne doit pas laisser oublier que les femmes constituent une société à part. Elles s’approprient, dans les romans, les rôles de l’écrivain. Mais pourquoi les personnages féminins revendiquent-ils le féminisme, alors que dans la réalité les auteurs refusent de l’être ? Parce que ces personnages, comme Télumée, Tituba, Reynalda, Mira et Anthea, véhiculent des idéaux que les auteurs érigent en style littéraire. On précisera dans Desirada l’exemple d’un personnage célèbre: Anthea a très tôt rectifié ses erreurs, au temps des passions littéraires sur le féminisme :

‘« C’était une erreur de jeunesse dont elle s’était rachetée en devenant la meilleure spécialiste des récits de femmes esclaves du début du XIXe siècle. Elle avait aussi abondamment écrit sur Nella Larsen, Zora Neale Hurston, et elle était reconnue comme la plus acerbe des plus féministes de la Côte Est. » 1209

Anthea découvre qu’elle baignait dans l’illusion de la littérature féministe. Car Maryse Condé n’a jamais cru au féminisme, bien qu’elle soit l’emblème de la lutte pour la liberté des femmes opprimées aux Antilles. Antoine Compagnon qui l’avait rencontrée à l’Université de Californie à Barkley, reconnaît de n’avoir jamais vu auparavant un écrivain « aussi incorrect que Maryse, aussi indifférent aux codes, conventions et catéchismes, d’où qu’ils viennent. » 1210 L’obsession d’Anthea, qui idéalisait les auteurs féministes, est la parodie du féminisme, de ses prétentions littéraires. Cette distance que l’auteur creuse est illustrée par Spéro, figure de l’anti-féminisme dans Les derniers rois mages. Bien qu’il fût un grand lecteur, Spéro ne lisait pas les livres d’Alice Walker, écrivain américain à qui on a accordé l’expression « womanist », parce qu’elle représentait le féminisme afro-américain : « […] ce roman que Spéro n’avait pas lu, car il ne lisait jamais de livres de femmes, sachant par avance ce qu’il allait y trouver. » 1211 Et pour Maryse Condé, le féminisme est un faux débat, un scandale littéraire, ses personnages n’arrêteront jamais de tergiverser sur cette question, à l’image de Hester qui rêvait d’écrire en tant que femme :

‘« Je voudrais écrire un livre, mais hélas ! Les femmes n’écrivent pas ! Ce sont seulement les hommes qui nous assomment de leur prose. » 1212

Son rêve n’est pas seulement d’écrire, mais d’écrire au nom des femmes, et pour réaliser ce désir, elle pousse le féminisme jusqu’à ses extrêmes limites :

‘« Oui, je voudrais écrire un livre où j’exposerais le modèle d’une société gouvernée, administrée par les femmes ! Nous donnerions notre nom à nos enfants, nous les élèverons seules… » 1213

En conséquence, Maryse Condé et Simone Schwarz-Bart consacrent à leurs personnages des dimensions littéraires. Plus les auteurs dressent la peinture morale, intellectuelle et culturelle des personnages, plus on s’aperçoit de la composante littéraire qui dessine la figure de tous les personnages : autobiographie avec Télumée, portraits féministes avec Hester, écriture de l’histoire antillaise avec Emile Etienne, l’historien sans manuscrit à son nom, utilisation de l’oralité par Maïari dans Ti Jean L’horizon. Ces exemples prouvent que les auteurs ont représenté leur propre image dans les romans. La littérature antillaise offre le cadre de l’auto-analyse, l’écriture a pour objet elle-même. C’est dans cette orientation qu’il faut comprendre « L’épreuve du miroir » de Roger Toumson, qui explique le jeu des reflets et des images dans la littérature antillaise :

‘« Cessant d’interpréter le réel, la littérature antillaise se sait désormais apte, au terme de sa maturation, à s’interroger sur-elle, devient son propre objet. Elle commente la transformation de l’univers des valeurs, redéfinit la quête identitaire et son objet. » 1214

Les écrivains antillais se reflètent au miroir de leur écriture : ces auteurs recherchent en eux-mêmes les ornements de leur littérature, ils sont d’autre part à la recherche d’une « grimoire » qu’ils feignent en la mettant en abyme ; un examen troublé par la hantise des styles qui perturbent les personnages écrivains.

Notes
1193.

Maryse Condé, Traversée de la Mangrove, p. 218.

1194.

Ibid., p. 217.

1195.

Ibid., p. 218.

1196.

Maryse Condé, Desirada, p. 148.

1197.

Ibid, p. 160.

1198.

Maryse Condé, Traversée de la Mangrove, p. 228.

1199.

Simone Schwarz-Bart, Un plat de porc…, p. 179.

1200.

Ibid., p. 179.

1201.

Ibid.

1202.

Ibid.

1203.

Le Figaro littéraire, Paris, n° 1084, 26 Janvier, 1967, p.8.

1204.

Maryse Condé, Les derniers rois mages, p. 188.

1205.

In Maryse Condé : une nomade inconvenante, op.cit., p. 19.

1206.

Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, Lettres créole : Tracées antillaises et Continentales de la littérature, 1635-1975, Paris, Hatier, 1991

1207.

Maryse Condé, Traversée de la Mangrove, p. 219.

1208.

Ibid.

1209.

Maryse Condé, Desirada, p. 109.

1210.

Antoine Compagnon, « La têtu », Maryse Condé : une nomade inconvenante, op.cit., pp. 25-28.

1211.

Maryse Condé, Les derniers rois mages, p. 291.

1212.

Ibid., p. 159.

1213.

Ibid.

1214.

Roger Toumson, « L’épreuve du miroir », in La grande encyclopédie de la Caraïbe, SANOLI, t. 10, p. 25.