La calcédoine

La calcédoine, comme nous avions pu le constater lors de l'étude de l'agate, est, au sens strict, une variété microcristalline bleuâtre. Travaillée depuis 8000 ans, elle tire son nom d’une ville disparue d’Asie Mineure ²⁹⁰ . Elle est extraite dans différents pays dont l'Inde, sur les plateaux du Deccan, au Canada, en Ontario, ainsi qu’en Italie - Sardaigne et Sicile.

Annapaula Pampaloni Martelli, étudiant la calcédoine au sens large ²⁹¹ , mentionnent deux espèces de calcédoines ²⁹² qui ont souvent été utilisées par l'Opificio delle Pietre dure ²⁹³ . La première, la calcédoine orientale, employée depuis l'Antiquité, est extraite en Égypte et en Arabie. Elle peut être de diverses couleurs, blanche, jaune, et est utilisée, d'après Filippo Baldinucci, dans les « marqueteries de grand prix » ²⁹⁴ . La seconde est la calcédoine de Volterra. De couleur jaunâtre et blanche, elle est, d'après Leandro Alberti, extraite près de Monterufoli ²⁹⁵ , et comporte, selon Filippo Baldinucci, des taches « nuageuses […] violettes et blanches avec des taches jaunes » ²⁹⁶

Elle fait rapidement objet de prospection. Dorazio Cangi remet, en 1612 une note faisant état de « dépenses faites pour la galerie durant les recherches de calcédoines à Volterra » ²⁹⁷ . Vincenzo Scamozzi, reprend les écrits de Leandro Alberti et indique qu'il y a à Volterra, près du mont Russoli, « de nombreuses espèces d'agates, de calcédoines et d'autres pierres précieuses similaires » ²⁹⁸ .

En peinture, il n'est pas possible de déterminer quel type de calcédoine est

employé : s'agissait-il de calcédoine au sens strict du terme, d'agate, d'albâtre ou encore de calcédoines orientales et de Volterra?

Seul l'inventaire de Claudine Bouzonnet-Stella met à jour l'usage de calcédoines en peinture par son oncle Jacques Stella ²⁹⁹ , mais ne permet pas d'en définir les propriétés physiques et chimiques.