Maintes études ont été consacrées à la prestigieuse commande des peintures d’autel sur ardoise pour la basilique saint Pierre. Une telle entreprise mérite un regard supplémentaire 455 .
En vue du jubilé de 1600, les basiliques de Saint Jean Latran et de Saint Pierre nécessitent de nombreuses restaurations. L’Église doit donner une nouvelle image, celle d’une Église « triomphante », victorieuse et qui, par conséquent, doit accueillir avec de multiples infrastructures les milliers de fidèles qui se rendent à Rome. En 1599, Clément VIII commence les premiers travaux à Saint Pierre et à Saint Jean Latran et, symboliquement, l’un des premiers cycles commandés est celui de Saint Pierre, expression même de cette victoire. Dans ce renouveau, l’ordre des jésuites ainsi que la congrégation de l’Oratoire - fondé en 1575 par Filippo Neri et dirigée par lui jusqu’à sa mort - ont un rôle de premier plan. Le cardinal Cesare Baronio est appelé à promulguer des conseils pour le programme iconographique - Francesco Vanni se réfère aux Annales Ecclésiastiques afin d’élaborer sa peinture - et Giovanni Baglione mentionne que son autorité a pesé dans le choix des artistes 456 . Cependant, les Vite de Giovanni Baglione attestent du fait que la commande ne résulte pas uniquement d’un mécène mais qu’un certain nombre de personnalités illustres, ayant trait à l’édification de Saint Pierre apportent leur soutien aux postulants en fonction de leur origine géographique 457 . Par exemple, Ferdinand de Médicis appuie Lodovico Cigoli, artiste alors très apprécié à la cour florentine. Ainsi les cardinaux génois Vincenzo Giustiniani et Domenico Pinelli prennent-ils parti pour un peintre génois célèbre comme Bernardo Castello.
L’ensemble pictural consiste en une série de six peintures, illustrant le Triomphe de Saint Pierre. Elles ont été réalisées entre 1602 et 1606. La première, Saint Pierre guérissant un estropié, commencée avant 1602 par Tommaso Laureti, est complétée par Lodovico Cigoli ; la Mort de Saphir est réalisée par Cristofano Roncalli, Le Martyr de Saint Pierre est de la main de Domenico Cresti dit Passignano, la Chute de Simon Mage est peinte par Francesco Vanni (fig. 46), le Christ marchant sur les eaux vers Pierre est l’œuvre de Valerio Castello et enfin l’Elévation de Tabita est l’œuvre de Giovanni Baglione.
Toutes ces productions ont été admirablement étudiées par Miles L. Chappell et Chandler Kirwin, mais le problème lié à la technique mérite que l’on considère de nouveau ces productions 458 . Quatre de ces œuvres sont peintes sur ardoise - celles de Lodovico Cigoli, Cristofano Roncalli, Domenico Cresti et Francesco Vanni - et nécessitent la mise en place d’un important chantier car l’emploi de supports comme la pierre réclament un travail et des contraintes supérieurs à celui de la toile. Chacune des peintures est constituée d’environ 18 plaques d’ardoise dont la commande est attestée le 3 décembre par le paiement en faveur des génois Avanzino et Geronimo del Novo. Le 24 juillet 1600, ceux-ci reçoivent une somme de 592 m.a pour 74 pierres d’ardoise 459 . La mise en place des plaques d’ardoise et leur préparation demandent alors un travail contraignant. Entre 1600 et 1601, Niccolo di Vanagona, maçon, Bartolomeo Avanzino, Geronimo del Novo ainsi qu’Alessandro del Colle da Massa sont rémunérés pour avoir mis en place les plaques d’ardoise sur les autels 460 . Les autres étapes ne sont pas citées mais il est certain que les pierres nécessitaient une longue élaboration, les ardoises devant être polies et nettoyées avant usage. Ces différentes phases expliquent que les artistes ne commencent à peindre qu’à partir de 1602.
Dans le choix de l’ardoise, le conseil de la fabbrica de saint Pierre souhaitait vraisemblablement privilégier la conservation des oeuvres. En lui-même, le matériau complète le programme iconographique étant donné que, d’une part, celui-ci tend à démontrer que l’église n’a pas été érodée au cours des siècles, et, d’autre part, que le support est célébré pour « être éternel ». L’emploi de l’ardoise confère à la fois durée et « aspect archaïque » qui correspond parfaitement à l’idéologie déployée, celle des origines de l’église et de son fondateur. Pourtant, ces peintures, qui devaient être le symbole même de la grandeur de l’église, exposées dans une position clef 461 afin qu’elles puissent être vues de tous les pratiquants vont très rapidement dévoiler les limites de la technique de la peinture sur ardoise. En effet, en 1613 et 1625, Lodovico Cigoli est appelé à restaurer sa composition. En 1644, il est remplacé par Guido Baldo Abbatini. Ce problème n’est pas l’apanage du Cigoli puisque le 28 mai 1644, Guido Baldo Abbatini écrit afin d’obtenir une compensation pour « le travail fait spécialement autour des deux tableaux l’un de Cigoli et l’autre du Passignano » 462 et en 1745 Antoine Joseph Dézallier d’Argenville indique que le tableau de Francesco Vanni apparaît « tout gâté par l’humidité » 463 . L’abbé Luigi Lanzi contredit cette dernière version et souligne que ce « tableau, malgré qu’on l’ait nettoyé assez maladroitement dans ces derniers temps, est cependant encore admirable. Il est dessiné et colorié à la manière du Baroccio, préparé avec un soin tel, qu’il a résisté à l’humidité de ce temple, et qu’il n’a point été nécessaire de l’en ôter, ainsi qu’on a été obligé de le faire de quelques autres » 464 .
En fait, dès la première moitié du XVIIIe siècle, on pense à faire remplacer toutes les peintures sur ardoise et sur mur par des mosaïques, y compris celle de Francesco Vanni 465 . La réalisation de cette dernière prend toutefois plus de temps et ce n’est qu’en 1921 qu’une mosaïque, l’Apparition à S. Maria Alacoque par Mucioli, viendra la remplacer 466 . Les autres compositions sont copiées, traduites en mosaïques 467 et remplacées dès la fin du siècle ce qui peut paraître paradoxal puisque les peintures sur ardoise avaient été commandées pour remplacer des œuvres sur toile en sorte que l’humidité ne puissent pas nuire à leur conservation 468 . Or, qu’il s’agisse de toile ou de pierre, le problème se révèle analogue et conduit les artistes à expérimenter d’autres pratiques.
Malgré ces inconvénients, l’ardoise est encore employée dans le cas d’une commande illustre : l’accomplissement du maître-autel de l’église de Santa Maria in Vallicella par Pierre Paul Rubens.
Lorsqu’en 1593, Cesare Baronio succède à Filippo Neri en tant que prévôt général de la congrégation de l’Oratoire, il entreprend de décorer l’ensemble de la Chiesa Nuova. Nommé cardinal en 1596, il décide de restaurer l’église des Saints Nérée et Achille. Le 12 mai 1597, il fait transférer les corps de ces deux martyrs, retrouvés en 1589 sur le Forum Romain, à qui il accorde une profonde dévotion. L’ensemble de la décoration est d’ailleurs consacré à ceux-ci : Nicolò Circignani delle Pomarance et Cristofano Roncalli peignent tous deux la représentation de ces saints et l’on peut alors comprendre que le thème imposé à Pierre Paul Rubens soit identique.
Giacomo Serra, trésorier de la chambre apostolique, oblige les oratoriens à engager Pierre Paul Rubens, clause essentielle à sa donation de 300 écus 469 . En 1606, le contrat est signé entre les deux parties et Rubens s’engage à peindre les martyrs et saints Grégoire, Papianus, Maurus, Nereus, Achille et Flavie Domitille (fig. 47). Il doit intégrer à sa scène une image antique de la Vierge à l’Enfant, problème qui, selon Philippe Costamagna, amène les oratoriens à refuser sa première version - aujourd’hui au musée de Grenoble - sur toile. L’explication avancée par Pierre Paul Rubens est tout autre puisque selon ce dernier, les peintures présentent un réel problème d’éclairage que seules les ardoises pouvaient éviter 470 . Faut-il seulement voir une échappatoire face au refus des oratoriens ?
On ne peut rejeter totalement l’idée qu’un support comme l’ardoise offre des possibilités différentes de celle de la toile, notamment au niveau des jeux de lumière et de clair-obscur. Toujours est-il que Pierre Paul Rubens modifie sensiblement l’ensemble du projet en 1608 et prévoit de peindre un « tryptique » sur ardoise. Les documents d’archives font état de deux paiements, l’un établi le 13 mai 1608 à Giovanni Baptista Casella par Giulio Cesare pour la livraison des ardoises et l’autre le 28 juin 1608, à Giovanni Baptista Guerra pour les journées passées à travailler sur les ardoises 471 . On peut penser que la rétribution prend en compte la préparation du mur, la pose des ardoises ainsi que leurs lissages, les phases successives étant confiées à l’artiste.
Le 6 février 1614, Battista Casella reçoit une dernière rémunération de 176 écus et 62,5 de monnaie pour 785 palmes de pierres mises à diposition pour les trois peintures 472 .
Dans la nouvelle diposition, la Vierge et l’Enfant trônant dans un médaillon (fig. 48) - censé protéger la fresque antique de la Vierge et l’Enfant 473 - inscrits dans un cercle d’anges, sont encadrés par deux compositions : la première comporte Saints Papianus et Maurus, la deuxième présente Nereus, Achille et Flavie.
L’œuvre rencontre une fortune rare, illustrée par le fait que dès 1608 Pierre Paul Rubens reçoit une autre commande des oratoriens pour l’église de San Fermo et qu’à son retour à Anvers, il peint en 1610, pour les marguilliers de Sainte-Walburge, une composition quasiment identique : les volets sur lesquels figurent les saints Amand, Walburge, Eloi et Catherine comportent de multiples affinités - particulièrement dans le traité des drapés, de la lumière - avec la représentation de Santa Maria in Vallicella et la sainte Catherine est proche du traitement de Domitille.
Après cette commande, la pierre est rarement employée à Rome pour les peintures d’autel et, mis à part les quatre peintures sur ardoise de Lavinia Fontana (fig. 49 à 52) peintes vers 1614 à Santa Maria della Pace par le bon vouloir du cardinal Gaspare Rivaldi 474 , nous ne connaissons aucun autre exemple après cette date. En revanche, la peinture d’autel sur pierre de touche connaît un renouveau à Vérone à partir de la deuxième moitié du XVIIe siècle et se développe durant tout le XVIIIe siècle. La difficulté de la conservation posée par l’humidité dans les églises, la préparation, qui, comme on l’a déjà constaté réclame un soin particulier, le coût du transport des pierres, de leur fixation mais surtout le fait de développer à Rome des décors qui se déploient sur la totalité des surfaces, expliquent que l’on privilégie d’autres modes picturaux et que les artistes de la génération suivante avec Pierre de Cortone, par exemple, trouvent une plus grande subtilité et facilité dans l’emploi de la fresque - permettant de développer les effets en trompe-l’œil et mêlant peintures et décors de stucs.
Loin de partager les mêmes vicissitudes, la destinée des petites productions sur pierre connaît un sort différent : alors que le début du XVIIe siècle marque le déclin de la peinture d’autel sur ardoise, il annonce, au contraire, la diffusion des peintures de chevalet sur pierre.
On peut notamment se référer à l’étude de Chappell, Miles L., Chandler Kirwin, William, « A Petrine Triumph : The Decoration of the Navi Piccole in San Pietro under Clement VIII », Storia dell'Arte, n° 21, 1974, p. 119-170.
Baglione, 1642, p. 290.
La Vie de Christofano Roncalli illustre ceci : « Et il Cavalier Roncalli favorito da Monsignor Giusti Fiorentino, Auditore della Rota Romana e prelato della Fabrica […] Il Cavaliere Domenico Passignani favorito dal Cardinal Arigone e da Monsignor Paolucci, all’hora Datario e Canonico di S. Pietro […] Lodovico Cigoli, favorito del Gran Duca di Firenze, e da D. Virginio Orsini […] Bernardo Castelli genovese portato dal cardinal Pinelli e Giustiniani […] Gio Baglioni romano […] col’ favore del cardinal S. Cecilia, nepote di Gregorio XIII…... », Baglione, 1642, p. 290.
Les écrits de Lorenzo Cardella permettent de donner des informations sur les cardinaux cités par Giovanni Baglione. Voir également Cardella, Lorenzo, Memorie storiche de'cardinali della Santa Romana chiesa, Rome, Pagliarini, 1718, 9 vol.
Récemment, Marco Gallo a consacré une étude aux problèmes d’identification de la technique utilisée et de la terminologie employée par les critiques. En prenant pour point de départ les compositions pour Saint Pierre et notamment l’œuvre disparue de Baglione - comme celle de Valerio Castello -, il constate diverses difficultés. Nous ne possédons aucune certitude quant à la technique employée. Toutefois, l’analyse de Chappell et Chandler Kirwin ont permis de mettre à jour les paiements et de démontrer que pour les deux œuvres citées antérieurement, la terminologie « stucco » était employée. Une chose est certaine : il ne peut s’agir de peinture sur ardoise car, dans toutes les sources anciennes, lorsque l’auteur ne précise pas que le support est de « lavagna », il emploie le terme « tavola ». Par conséquent celui de « stucco » est plutôt lié à la pratique de la peinture à l’huile sur mur.
Nous achèverons cette petite parenthèse en faisant remarquer que les difficultés ne sont pas uniquement liées aux sources anciennes mais qu’à l’heure actuelle, les supports sont souvent indiqués de manière hasardeuse voire erronée.
Voir Marco Gallo dans Macioce, (dir.), Stefano, Giovanni Baglione pittore e biografio di artisti, Rome, Lithos, 2002, p. 27-42.
« Mro Bart.o Avanzino e mro Geronimo del Novo genovesi devono havere a di 3 di x.bre [1599] ∆ 100 di m.a hauutone m.to a bon coto delle pietre di lavagna che hanno promesso dare p[er] li quadri dove si ha da fare delli altari delli tabernacoli nelle nave piccole conforme all’obligio loro rogato sotto q.o di gli atti mro Paolo Rovieri….∆ 100 / E a di 30 di Giugno 1600 ∆ doiceto di m.a hauutone a bon coto ….∆ 200 : E a di lug.o 1600 … ∆ 262.40.
Mro Bart.o [Avanzino] e mro Ger.mo [de Novo] di contro devono havere a di 24 di lug.o [1600] ∆ cinquecento novantadoi di m.a sono p[er] il prezzo di pezzi 74 di pietre di lavagne che hanno fatto venire p[er] li altari delli tabernacoli dove si ha da fare la pittura sono stare …a… [sic.] il palmo levato ∆ 29.60 p[er] l’aggio restano…..∆ 562.40 », dans A.F., Buon Conto, vol. 162, 64 r.v, contrat signé entre Bartolomeo Avanzano, Geronimo novo et la fabbrica et pour la Fabbrica di San Pietro, 4 décembre 1599, A.S.R., 30 Notai Capitolini, Ufficio 38, vol. 4, 763 r-v.
Publié par Chappell, Chandler Kirwin, 1974, p. 151.
« Adi 25 Agosto [1600]…/ A mro Niccolo di Vanagona mur.re ∆ quattordici b60 p[er] integro pagam.to di haver messo le levagne a uno altare dove si ha da fare la pittura rincontro all’entrata nova quale e pl. 584 a b2 il pl che levato b 73 p[er] l’aggio restano …. ∆ 13.87 », dans A.F., Entrata e Uscita, vol. 167, 33 v.
« A di 15 di settembre [1600] / A mro Bart.o Avanzino genovese ∆ vinti di m.a p[er] la v.a di 9 lastre di lavagne grande havute da lue cioe 4 p[er] li rinceto dell’altare incotro alla lumaca grande et 5 p[er] li episulii delli altari …. ∆ 20] » , A.F., Entrata e uscita, vol. 167, 36 v.
« Mro Geronimo [de Novo] di contro d’havere a di 22 stt.re [1601] ∆ cetodicinove di m.a sono che tanto monta la conetatura delle pietre di lavagna di 4 altari dove si ha da fare la pittura quali sono pl 238 a b5 il palmo ….∆ 119 », dans A.F., Entrata e Uscita, vol. 167, 81 r et A.F., Buon conto, vol. 162, 81 v .
« Mro Aless. ro [del Colle da Massa ] di contro deve havere a di p.o di sett.re [1600] ∆ vintinove b20 sono per la mettitura in opera delle lavagne dei doi altari quali sono pl 1168 a b2 il palmo che levato ∆ 1.46 p[er] l’aggio restano … ∆ 27.74 », A.F. Buon conto, vol. 162, 85 v et A.F., Entrata e Uscita, vol. 167, 36 r.
L’ensemble de ces documents d’archives a été publié par Chappell, Chandler Kirwin, 1974, p . 151.
La position des peintures d’autel, à la croisée du transept est présentée par Grimaldi, Giacomo, Descrizione della Basilica antica di S. Pietro in Vaticano, codice Barberini 2733, XVIe siècle, éd. Rito Niggl, (dir.), Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, 1972.
« Fatiche fatte in specie intorno alli dui quadri uno del Cigoli e l’altro del Passignano », Archivio vaticano, Fabbrica di san Pietro, registro Spese, 1641-1644, publié par Matteoli, Anna, Lodovico Cardi- Cigoli, pittore e architetto…, Pise, Giardini, 1980, p. 215.
Dézallier d’Argenville, Antoine Joseph, Abrégé de la Vie des plus fameux peintres, Paris, de Bure, 1745, II, p. 440.
Lanzi, Luigi, Storia pittorica della Italia…, Florence, Stamperia di Antonio Giuseppe Pagani, 1792, édition consultée, L’Histoire de la peinture, trad. française Armande Dieudé, Paris, H. Seguin, 1824, p. 503-505.
« Il quadro dipinto su lavagna è di Francesco Vanni senese. Fu pensato di eseguirne in musaico un altro fatto da Pompeo Battoni, ma si tralascia l’impresa già principiata per essere stato restaurato quello del Vanni…. », [Anonyme ?], Descrizione della Sacrosanta Basilica Vaticana, sue piazze, portici, grotte e sacristie, parti superiori, interne ed esterne, Rome, Luigi Perago Salvioni, 1716, p. 32
Pour plus d’informations sur la peinture de Francesco Vanni, on peut se référer à la notice de Philippe Costamagna dans catalogue d’exposition, Rome, 1995, n° 78, p. 521.
Frank Difederico étudie les diverses copies qui ont été réalisées : l’œuvre du Passignano, transférée dans les grottes vaticanes, est copiée par Nicola Ricciolini en 1687. Difederico, The Mosaics of saint Peter’s decorating the New Basilica, Pensylvannie, The Pensylavnnia University Press, 1983, p. 76-77.
Celle du Cigoli, uniquement connue par le biais des gravures de Jacques Callot et Nicolas Dorigny est copiée en 1719 par Dominico Campiglia et exécutée en mosaïque entre 1751 et 1758 par Alessandro Cocchi. Entre 1725 et 1727, Pietro Adami copie la composition de Cristofano Roncalli, La mort de Saphira.
Pour une étude des œuvres exposées à saint Pierre aux cours des XVIe et XVIIe siècles, voir : Rice, Louise, The Altarpieces of New Peter's. Outfitting the Basilica, 1626-1666, Cambridge, University Press, 1997.
Alba Costamagna note l’importance de Vincenzo I Gonzaga dans l’introduction de Rubens dans le milieu romain puisque c’est par ce dernier qu’il rencontre le cardinal Montalto qui lui permet d’accéder au cercle de Scipione Borghese et de connaître Giacomo della Serra.
Costamagna, Alba, « "La più bella et superba occasione di tutta Roma…" : Rubens per l’altare maggiore di S. Maria in Vallicella », p. 150-173 dans La Regola e la Fama. San Filippo Neri e l’arte, catalogue d’exposition, Rome, 1995.
Pour une bibliographie générale des peintures de Pierre Paul Rubens à Santa Maria in Vallicella : Incisa Della Rocchetta, Giovanni, « Le Vicende di tre quadri d’altare », Roma, 1932, p. 255-270 ; Incisa Della Rocchetta, Giovanni, « Monumenti editi e inediti sui quadri del Rubens nella Chiesa Nuova », Rendiconti Pontificia Accademia Romana di Archeologia, vol. 35, 1962-63, p. 161-183 ; Jaffé, Michael, « Peter Paul Rubens and the Oratorian fathers », Proporzioni, 1963, p. 209- 240 ; Castelfranco, 1966, p. 83-85 ; Zur mühlen, Ilse Von, « Nachtridentinische Bildauffassungen : Cesare Baronio und Rubens’ Gemälde für S. Maria in Vallicella in Rom », Münchner Jahrbuch der Bildenden Kunst, 1990, p. 23-60 ; Costamagna, 1995, p. 150-173.
Rubens écrivant à Cheppio le 2 février 1608 : « …ha però sortita cosi sciagurata luce sopra quell’altare che a pena si ponno discernere le figure, nonchè godere l’esquisitezza del colorire e delicatezza delle Teste… propose de far copia su pietra [al fine di ] evitare il lustro di quei perversi lumi …. », publié par Castelfranco, 1966, p. 83.
13 mai 1608, « R.P. M.s Giulio Cesare Paltroni, vi piacerà pagare a m. Gio. Bap.ta Casella scudi 10 moneta, sono per a bon conto delle lavagne per l'altare maggiore della nostra chiesa S. 10 / Angela Velli preposito Adriano Massarelli / Io Gio Batta Carella lo ricevuto li supradetti scudi diece divo (?) S. 10 mani p. », dans Santa Maria in Vallicella, Rome, IX, Archivio della C., Cassetto 42, Mandati di pagamento, anni 1601-1612, publié par Incisa della Rocchetta,
1962-63, p. 173-174.
28 juin 1608, « R.P. M.s. Giulio Cesare paltroni vi piacerà pagare a Gio. Bapt.ta Guerra scudi dodeci b. 23 moneta sono per giornate di scarpelini a lavorare le lavagne e per giornate di muratori et garzoni puzzolana terra portata a Ripa et qui in casa, gesso e tevolozze (?) per la fabrica di chiesa e casa s. 12 b. 23 », Santa Maria in Vallicella, rome, XIII, Archivio della C. Oratorio, cassetto 42. Mandati di pagamento, anni 1601-16, publié par Incisa della Rocchetta, 1962-63, p. 175.
« R.do P.dre M.s Angelo Saluzzo depositario della Congregatione vi piacerà di pagare a m.ro Gio. Battista Casella scudi cento settantasei e b. 62 ½ moneta, quali sono per il prezzo di palmi 785 di pietra di Lavagna, data per servitio della nostra chiesa, coiè per l’altare grande e doi quadri nell’istesso choro, misurati da m.ro Passano Passano, capo mastro de i scarpelini di S. Pietro, et valutati d’accordo a b. 22 ½ il palmo et pigliandone quitanza, vi si faranno buoni a posti conti S. 67 : 62 ½ », Santa Maria in Vallicella, Rome, XIII, Archivio della C. Oratorio , Cassetto 43, Mandati di pagamento publié par Incisa della Rocchetta, 1962-63, p. 182-183.
Une palme romaine correspond à 22,32 cm.
Le problème de la conservation des œuvres paraît un souci constant des oratoriens puisque le 10 décembre 1593 ils prennent un décret visant à éviter la détérioration des peintures: « che li quadri o pitture delle cappelle della chiesa s’apprino la mattina à hora delle Messe et le feste : ma il resto del tempo stiano sempre chiusi per conservarli ». Le décret confirme, de manière concomitante, que la peinture est utilisée à des fins dévotionnelles comme une image religieuse chargée de « transporter » l’esprit du dévot – publié dans A. Cesare Baronio. Scritti Vari, Sora, Pisani, 1963, p. 255.
Lavinia Fontana, Saintes Claire, Cécile, Catherine et Agnès, Huiles sur ardoise, 140 cm x 73 cm, signées et datées 1611-1614, Rome, Santa Maria della Pace. Catalogue raisonné n°445-448. Bibliographie : Cantaro, Maria Teresa, Lavinia Fontana bolognese « pittora singolare » 1552-1614, Milan, Jandi Sapi, 1989, p. 216.