Autour du Trio véronais : de nouvelles perspectives ?

Depuis l’étude de Roberto Longhi en 1926 766 , qui établit la suprématie du « trio véronais » dans l’introduction de solutions romaines, nombreuses sont les recherches qui ont contribué à élargir nos connaissances sur un certain nombre d’artistes dont Claudio Ridolfi, Paolo Piazza ou Pietro Bernardi qui, eux aussi, ont joué un rôle important à Vérone 767 . Il faut en effet insister sur l’ensemble des interventions de ces peintres qui, en se rendant à Rome, renouvellent le langage pictural véronais, devenu provincial et conservateur, et contribuent à une intensification des échanges entre Vérone et Rome. Par leur biais, les productions de peinture sur pierre de touche ne concernent plus exclusivement les collectionneurs véronais.

Tous ces peintres ont pour point commun de suivre une formation véronaise ou vénitienne. Marcantonio Basseti, Alessandro Turchi, Pasquale Ottino et peut être même Pietro Bernardi 768 , étudient dans l’atelier de Felice Brusasorci tandis que Claudio Ridolfi et Paolo Piazza font leur apprentissage auprès de Palma le jeune. Le trio véronais se rend rapidement à Rome. Dès 1616, Marcantonio Bassetti est documenté à Rome où il est amené à travailler dans l’église de Santa Maria dell’Anima avec Carlo Saraceni 769 .

Le 21 avril 1616, Alessandro Turchi reçoit un paiement pour le casino del Barco dans la villa Pinciana de Scipione Borghese, commanditaire pour lequel il exécute également en avril de cette année une Résurrection de Lazare sur pierre de touche (fig. 92). Entre 1616 et 1617, il pourrait avoir participé à la décoration de la salle royale du palais du Quirinal. En 1618, il est inscrit à l’Académie de Saint-Luc et est très rapidement reconnu pour ses peintures sur pierre. D’ailleurs lorsque Giulio Mancini écrit Considerazioni sopra la Pittura, entre 1614 et 1620, il indique qu’« il conduit certaines choses sur pierre noire (manière de colorier propre à la ville de Vérone pour la commodité de cette pierre) très bien et dernièrement il en a fait une pour le capitaine Sacripante très belle et très forte» 770

Les séjours romains de Pasquale Ottino et de Pietro Bernardi ne sont pas documentés et demeurent problématiques. Pour Pasquale Ottino, Roberto Longhi émet l’hypothèse d’un séjour entre 1615 et 1620 durant lequel il aurait collaboré avec Carlo Saraceni, en compagnie de Marcantonio Bassetti et Alessandro Turchi, tandis qu’Anna Conforti Calcagni propose une datation plus tardive vers 1620 771 . Ces propositions ont été remises en cause par divers chercheurs dont Luciano Rognini qui indique qu’en 1611 Pasquale Ottino était déjà rentré de Rome et Hélène Le Sueur souligne qu’entre 1612 et 1616, l’artiste est largement documenté à Vérone 772 . Enfin, Sergio Marinelli contribue à ce débat et démontre que certaines œuvres, comme la Déposition de Prague, peinte vers 1606, puisent dans les registres caravagesques, impliquant alors un séjour romain durant cette période 773 . Ces dernières hypothèses sont d’autant plus convaincantes qu’une information fondamentale, souvent éludée, remet définitivement en cause un séjour après 1610. En 1971, Stephen Pepper publie le livre de compte de Guido Reni dans lequel se trouve un paiement fait le premier janvier 1610 au « seigneur Pasquale Ottino pour acheter des pierres de touche à Vérone  cinquante écus » 774 . Cette information est capitale car elle permet d’envisager soit un contact entre Guido Reni 775 et Pasquale Ottino lors de leurs séjours respectifs à Rome, soit une connaissance des deux peintres - et de la production de peinture sur pierre de Pasquale Ottino - par l’entremise d’une tierce personne, et peut-être même d’un commanditaire romain. Il est envisageable de voir en Scipione Borghese un intermédiaire entre ces deux personnes puisque l’on sait que, d’une part, Pasquale Ottino a peint une Résurrection de Lazare sur pierre (fig. 93) 776 pour ce mécène et d’autre part que Guido Reni travaille pour lui à partir de 1607.

Les informations délivrées par le livre de compte montrent que Pierpaolo Brugnoli avait très justement observé les rapports artistiques entre Pasquale Ottino et les peintres bolonais comme Guido Reni et prouvent que, tout comme les pierres de lavagna pour les peintures d’autel, les pierres de touche sont, elles aussi, importées à Rome pour répondre à la demande locale - dans ce cas, par le biais d’un artiste.

Enfin, ces différentes réflexions confirment les dires de Bartolomeo Dal Pozzo qui remarquait qu’en 1612 Pasquale Ottino était déjà de retour à Vérone, soulignant, par ce voyage, le rôle « novateur » de Pasquale Ottino dont la tradition tend à minorer le rôle au profit de Marcantonio Bassetti et d’Alessandro Turchi.

Quant à Pietro Bernardi, Maddalena Brognara Salazzari envisage un voyage à Rome vers 1610, qui pourrait avoir été fait en même temps que Pasquale Ottino, et souligne qu’il représente l’un des premiers artistes à introduire à Vérone les exemples du Caravage 777 . Toutefois, il faut modèrer ces propos car même si Pietro Bernardi apparaît comme un novateur, il assimile les leçons du Caravage à travers les exemples de Domenico Fetti ou de Carlo Saraceni 778 . Le cas paraît similaire chez le trio véronais. Roberto Longhi dissocie les différentes approches de ces trois maîtres et note que Marcantonio Bassetti apparaît comme le plus novateur des trois, intégrant, par le biais de Carlo Saraceni ou d’Orazio Borgianni, les solutions du Caravage alors que Pasquale Ottino peine à se détacher de la manière véronaise et qu’Alessandro Turchi privilégie une approche bolonaise.

Pour ces caractéristiques, l’approche de nombreux critiques tend à dévaloriser le rôle de Pasquale Ottino, présenté comme un artiste provincial. Pourtant, il introduit à Vérone, avec Pietro Bernardi, les solutions romaines et peint des peintures sur pierre de touche en série, souvent sur le thème des scènes de la Passion dont la Déposition reprend à la fois les exemples de Felice Brusasorci et de Paul Véronèse. En 1620, Francesco Pona rappelle avoir vu « psychée peinte sur le marbre de Lydie, regardant Amour sommeillant une lumière à la main [qui] est l’œuvre de monsieur Pasquale Ottino, peintre désormais parmi les meilleurs dans notre ville » 779 . Le 7 novembre 1630, l’inventaire de ses biens fait état de deux peintures sur pierre de touche, « un saint Charles et la Vierge », une « bataille », ainsi que « deux petites pierres de touche » et « quatre pierres de touche, deux grandes et deux petites », montrant que Pasquale Ottino fournissait le support 780 .

De 1614 à 1620, Pasquale Ottino paraît avoir le monopole de ce type de production puisque Marcantonio Bassetti, de retour à Vérone vers 1620-21, et Alessandro Turchi sont absents de Vérone. Mais, même à Rome, Marcantonio Bassetti et Alessandro Turchi ne cessent d’entretenir des relations avec les collectionneurs véronais auxquels ils envoient fréquemment des tableaux et développent une production en série destinée aussi bien à l’aristocratie véronaise que romaine comme la Vierge à l’enfant, thème récurrent chez Alessandro Turchi. D’ailleurs la collection Ludovisi possède en 1623 « une Vierge à l’enfant, un ange et saint Jean avec un frère à genoux, peint sur pierre de touche, haut de deux palmes et demi, avec un cadre d’ébène, de la main d’Alessandro Veronese » 781 et Diego Zannandreis cite à Vérone, dans la maison du seigneur Gazzola, « un tableau de la Vierge avec l’enfant sur ses genoux, saint Jean-Baptiste enfant et saint François d’Assise avec quatre angelots gracieux en haut […] Cette peinture est en pierre de touche et fait partie des plus belles, des plus fraîches et bien conservées » 782 .

L’inventaire de 1627 des biens du cardinal Francesco Maria del Monte (1549-1626) évoque diverses peintures sur pierre dont deux d’Alessandro Turchi, « une histoire de Joseph en pierre de touche de la main d’Alessandro Turchi avec un cadre doré et gravé de deux palmes» 783 , ainsi qu’une « Sainte Agate en prison sur pierre noire œuvre d’Alessandro Veronese avec le cadre doré de deux palmes » 784 , toutes deux rachetées en 1628 par le cardinal Francesco Barberini 785  et que nous rapprochons de l’une des deux versions de sainte Agate en prison exposées à Baltimore (fig. 94) et Macerata 786 .

Dans un même temps, le 11 septembre 1610, le conseil citadin charge le provveditore de la commune, Girolamo Novarini et le comte Francesco da Sesso d’offrir un petit tableautin sur pierre de touche célébrant la naissance de Girolamo Marino, fils de Giacomo Marino, camerlingue vénitien - aujourd’hui au musée des Offices 787 . Ceux-ci se tournent vers Alessandro Turchi qui, tout comme Francesco da Sesso, fait partie de l’Académie philharmonique (fig. 95) 788 . Ce type de commande n’est pas un cas particulier et de nombreuses personnes se tournent fréquemment vers la peinture sur pierre pour faire des présents diplomatiques 789 . Le 15 juin 1595, Felice Brusasorci peint une allégorie du baptême du fils de Giovanni Cornaro doge et capitaine de Vérone (fig. 96) décrite parCarlo Ridolfi comme « une pierre de touche avec des saints et Vérone, qui tenait à la source sacrée un fils du seigneur Giovanni Cornaro , qui fut ensuite doge, étant capitaine de la même ville, et il fit l’Adige à leurs pieds sous la forme d’un vieillard couronné de joncs » 790 et Orazio Farinati peint la Victoire présentant le doge M Antonio Memmo à Venise, tableau offert àMarcantonio en l’honneur de sa nomination en tant que doge le 24 juillet 1612 791 .

D’autre part, si Alessandro Turchi fait preuve d’une incroyable habileté pour ce type de production, Antoine Joseph Dezallier d’Argenville signale aussi « que le marbre et l’agate lui servoient sowuvent de toile pour y représenter des sujets gracieux » 792 . Ce témoignage montre l’influence des expériences romaines sur Alessandro Turchi, car l’utilisation de pierres comme l’agate ou le marbre est exceptionnelle en Vénétie, les artistes privilégiant les pierres noires qui fournissent des effets de lumière et des coloris plus intenses. Toutefois, il sied de modérer ces affirmations puisque sur l’ensemble du corpus de cet artiste, seule une peinture sur améthyste 793 a été attribuée à Alessandro Turchi et aucune œuvre du trio véronais n’a été peinte sur un autre support que les pierres noires, les « expériences caravagesques » et plus largement les recherches des clairs et obscurs devant être conduites sur des fonds sombres.

Les peintures de Marcantonio Bassetti montrent aussi cette volonté d’adhérer aux modèles caravagesques par le biais des contrastes et des recherches de rendus réalistes 794 . L’importance donnée à la représentation physionomique, aux caractéristiques physiques - par exemple l’attention portée à la reproduction des irrégularités de la peau des saints André et Pierre - se rapporte vraisemblablement aux expériences de Domenico Fetti 795 , qui peint sur ardoise une série de saints vers 1611-1613 et influence probablement Marcantonio Bassetti 796 . Pietro Bernardi s’inscrit également dans cette mouvance et il importe de signaler sur l’ensemble de sa production trois peintures sur pierre dont une Crucifixion exposée à la galerie Altomani(fig. 97) 797 . Les similitudes entre le traitement de la tête du Christ dans ce tableau et dans l’Oraison dans le jardin des oliviers permettent d’assigner cette œuvre à Pietro Bernardi 798 . Si nous ne savons pas qui était le destinataire premier de cette peinture, nous notons un aspect archaïque dans la composition que nous pouvons mettre en rapport avec l’esprit de la Contre-Réforme et avec l’engouement porté à l’art chrétien médiéval par Cesare Baronio et Charles Borromée. L’artiste choisit en effet de reprendre une iconographie tombée en désuétude à partir du XIIIe siècle, celle de la Crucifixion à quatre clous et fait référence à l’interprétation de la vision de sainte Brigide de Suisse au XIVe siècle, représentation diffuse en Espagne au XVIIe siècle.

Dans un autre registre, Paolo Piazza, formé auprès de Palma le jeune, se rapproche, lui aussi des expériences caravagesques de Pietro Bernardi. Artiste religieux, peignant pour les couvents franciscains, il est amené à fréquenter les cours des Habsbourg et se rend notamment à Prague, à la cour de Rodolphe II, mécène qui, comme l’ont montré les expositions de Essen et Vienne en 1988 ainsi que celle de Dijon en 2002, raffole de curiosités, d’objets étranges et de peintures sur pierre 799 . Les informations sur l’activité de Paolo Piazza à Rome restent limitées et, pour l’heure, nous ne connaissons qu’une seule œuvre sur ardoise d’une dimension exceptionnelle, un Christ mort entouré de saint François et d’un ange (fig. 10), peinte pour le palais des Conservateurs à Rome en 1614, dont on connaît une version sur toile quasiment identique 800 . Le noble Francesco Rustici, entretenant des rapports avec les franciscains, est à l’origine de cette commande. En accord avec Giulio de Magistris et Marcello Muti, tous deux conservateurs, il décide de faire appel au peintre capucin Paolo Piazza 801 . L’atmosphère de méditation - non éloignée des œuvres de Pietro Bernardi - qui inclut, dans le choix de la lumière, des éléments de la culture vénitienne et du Caravage nous amène à considérer que le Christ mort adoré par saint François et deux angespeint sur ardoise pourrait être de la main de cet artiste 802 . La disposition du corps du Christ, appuyé contre la sépulture, élément réccurrent dans la production de Paolo Piazza, et le traitement de la lumière nous conduit à mettre en parallèle cette œuvre avec celles de Paolo Piazza 803 . Enfin, la commande du Palais des Conservateurs est un témoignage des échanges culturels entre Rome et la Vénétie et de la place importante concédée à un peintre véronais dans un édifice prestigieux puisque, jusqu’alors, les œuvres sur pierre achetées à Alessandro Turchi, Pasquale Ottino ou Marcantonio Bassetti concernaient essentiellement des petits supports à destination privée.

Notes
766.

Longhi, Roberto, « Precisioni nelle gallerie italiane », Vita Artistica, 1926, p. 123-126.

767.

Voir notamment les études de : Brognara Salazzari, Maddalena, « Pietro Bernardi, il più antico caravaggesco veronese », Arte Antica e Moderna, 1966, p. 130-140. ; Ottani Cavina, Anna, « Marcantonio Bassetti », Arte Antica e Moderna, n° 26, 1964, p. 151-166. ; Marinelli, Sergio, « Ritorno al Seicento », Verona Illustrata, 1991, p. 5568 ; Marinelli, Sergio, « Da Turchi a Gramatica », Verona Illustrata, n° 14, 2001, p. 42-52 ; Marinelli, Sergio, Mazza, Angelo, Paolo Piazza : pittore cappuccino nell’età della Controriforma tra conventi e corti d’Europa, Vérone, Banca Popolare di Verone e Novara, 2002 / Costanzi, Costanza, Mariano, Fabio, Massa, Marina, (dir.), Claudio Ridolfi. Un pittore veneto nelle Marche del Seicento, actes du colloque Corinaldo, 24 septembre 1994, Urbin, Quattroventi, 1997, 199 p.

768.

Selon l’hypothèse avancée par Maddalena Brognara Salazzari.

769.

Son séjour est documenté par la lettre qu’il écrit à Palma le jeune en 1616 pour lui faire part de ses expériences romaines. Voir Bottari, Giovanni, Ticcozzi, Stefano, Raccolta di lettere sulla pittura, scultura ed architettura scritte da più celebri personaggi dei secoli XV, XVI e XVII, Milan, G. Silvestri, 1822, II, p. 484.

770.

« Conduce alcune cose in pietra nera (modo proprio di colorir della città di Verona per la commodità di tall pietra) molto bene, et ultimamente n’ha fatta una al capitant Sacripante molto bella e molto ben intesa », Mancini, 1614-20, (1956), p. 255.

771.

Conforti Calcagni, Annamaria, «Profilo di Pasquale Ottino», Arte Veneta, 23, 1969, (1970), p. 156-168.

772.

Le Sueur, Hélène « Propositions pour Pasquale Ottino dessinateur », Verona Illustrata, 1992, n° 5, p. 53-66.

773.

Article cité par Le Sueur 1992, p. 61.

774.

« Al Sig.r Pasqual Ottino, per comprare parangoni, scudi cinquanta, a Verona », livre de compte de Guido Reni, acheté par la Morgan Library (MA 2694) et publié par Pepper, Stephen, « Guido Reni’s Roman account book », The Burlington Magazine, n° 819, juin 1971, p. 316.

ces informations sont doublement importantes car elles montrent, d’une part que dès 1610, Pasquale Ottino est en rapport avec des artistes présents à Rome, et que d’autre part, Guido Reni peint des œuvres sur pierre – production non retrouvée et connue uniquement par le biais de ce témoignage.

775.

Guido Reni séjourne à Rome de 1601 à 1614.

776.

Pasquale Ottino, Résurrection de Lazare, huile sur ardoise, 46 cm x 36 cm, Rome, Galleria Borghese, inventaire 507. Catalogue raisonné n°402.

777.

Nous ne possédons que peu d’information sur Pietro Bernardi, peintre véronais dont nous connaissons six peintures grâce aux contributions de : Brognara Salazzari, 1966, p. 130-140 ; Szigeth, Agnès, « Un Tableau de Pietro Bernardi au musée des Beaux-Arts », Bulletin du Musée hongrois des Beaux-Arts, n° 38, 1972, p.75–83 ; Marinelli, Sergio « Su Antonio Giarola e altri fatti veronesi del suo tempo », Paragone, n° 387, 1982, p. 33-43 ; Marinelli, 2001,

p. 45-52. 

778.

Szigeth, 1972, p. 82.

779.

« La Psiche dunque sù questo Lidio marmo dipinta, che con la lucerna in mano l’Amor sonnachioso mira, è opera di M. Pasquale Ottini, Pittore al presente de’migliori di questa Città», Pona , Francesco, Sileno overo delle Bellezze del Luogo dell’Ill. mo Sig. Co Gio. Giacomo Giusti, Vérone, Angelo Tamo, 1620, p. 29.

780.

« Un palangon di Nogara ed san Carlo e la Vergine […] un palangon co la guera […] due palangoni / pietre quatro da palangon, due grande e due picoli », A.S.V., volume Morando, 336, C17, C. 21, publié par Rognini, Luciano, « L’inventario di Pasquale Ottino », Verona Illustrata, n° 4, 1991, p. 103, p. 108.

781.

« Un quadretto alto palmi tre cornice d’ebano, dipintovi sul paragone una Madonna con il puttino, un S. Giovannino et un frate di mano di Alessandro Turchi da Verona», collection Ludovisi, 1633, publié par Wood, Carolyn H., « The Ludovisi collection of painting in 1623 », The Burlington Magazine, vol. 134, n° 1073, avril 1992, p. 517.

782.

« Un quadro con M. V. col Bambino sulla ginocchia, S. Gio Battista fanciullo e S. Francesco d’Assisi con quattro Angioletti graziossimi in alto [..] quest’opera è in pietra di paragone ed è delle piu belle, fresche e ben conservate », Zannandreis, 1891, p. 241. 

Il existe de nombreuses versions sur ce thème dont les exemplaires : huile sur pierre de touche, 43,5 cm x 33,5 cm, Rovigo, Pinacoteca dell’Accademia dei Concordi, inventaire 136-19 ; huile sur pierre de touche, 29 cm x 22 cm, Bergame, Accademia Carrara, inventaire 264 ; huile sur pierre de touche, 46 cm x 26 cm, Vérone, Museo di Castelvecchio, inventaire 4306-1B258. Catalogue raisonné n° 378-385.

Toutes ces compositions proposent un traitement similaire.

783.

« Un historia di Giuseppe in pietra negra di mano di Alessandro veronese con cornice tutta indorata e intagliata di palmi doi », inventaire 1627 du cardinal Francesco Maria del Monte, A.S.R., Roma, Archivio di stato, Notai capitolini, Paulus Vespignagus, ufficio 28, vol. 138, fol. 580-581, publié par Frommel, 1971, p. 34.

784.

« una Sant ‘Agata in pregione in pietra negra opera d’Alessandro Veronese con cornice indorata di due palmi », publié par Frommel, 1971, p. 34.

785.

« S. Agata priggione in paragone del med.mo con cornici dorate dell’istessa proportione, stimato 70 sc.  ridotto 30 sc. », inventaire du cardinal Francesco Barberini, 1626-1631, III. inv 26-31, n° 343,publié par Lavin Aronberg, 1975, p. 90.

La collection du cardinal Francesco Barberini comportait plus d’une dizaine de tableaux sur pierre dont une autre œuvre d’Alessandro Turchi, « Giuseppe tirato a dormire dalla moglie di faraone in Paragone d’Alessandro veronese con cornici intagliate e dorate largo p. mi 2 ¼ alto p.mi 1 1/3 stimato sc. 70 pagato sc. 30 », inventaire du cardinal Francesco Barberini, 1626-1631, III, inv. 26-31, n° 342, publié par Lavin Aronberg, 1975, p. 90.

Alessandro Turchi est présent dans toutes les collections importantes du XVIIe siècle comme celles de Vincenzo Giustiniani ou des Ludovisi.

786.

Alessandro Turchi, Sainte Agate, huile sur pierre de touche, 34, 7 cm x 49,5 cm, Baltimore, Baltimore’s Walter’s Art Gallery, inventaire 37.552. Catalogue raisonné n° 394.

Alessandro Turchi, Sainte Agate, huile sur pierre de touche, 33, 7 cm x 42,3 cm, Macerata, Istituti Cura e Ricovero, ospedale generale provinciale.Catalogue raisonné n° 395.

787.

Alessandro Turchi, Allégorie du baptême de Girolamo Marino, huile sur pierre de touche, 22 cm x 35 cm, signé en bas à droite « Alexan….f. », Florence, Uffizi, inventaire 1409. Catalogue raisonné n°361.

788.

Sur cette commande, voir la notice de Daniela Scaglietti Kelescian, p. 92, dans, catalogue d’exposition, Vérone, 1999.

789.

Le Sueur, 2000, p. 21-28.

790.

« Un parangone con più Santi e Verona, che teneva al sacro fonte un figliuolo del Signor Giovanni Cornaro, che fù poi Doge, essendo quello Capitano della medesima Città, e fecevi l’Adige a piedi sotto forma d’un vecchione coronato di giunchi, di che glie ne fecero dono i veronesi, che furono i padrini del fanciulli et hora è appresso il Sig. cardinal Cornaro… », Ridolfi, 1648, p. 120.

Description qui correpond au tableau passé sur le marché de l’art comme Felice Brusasorci, Allégorie du baptême de Lorenzo Cornaro, huile sur pierre, dimensions inconnues.

791.

Orazio Farinati, La victoire présente le doge M. Antonio Memmo à Venise, Huile sur pierre de touche, 42,7 cm x 32 cm, ancienne collection Lady Exeter, Burghley House.Catalogue raisonné n°314.

792.

Dezallier d’Argenville, 1745, III, p. 200.

793.

Alessandro Turchi, Le Martyr de saint Étienne, huile sur améthyste, 24,5 cm x 32,5 cm, Dresde, Staatliche Gemäldegalerie, inventaire 518. Catalogue raisonné n°388.

794.

Sur cet artiste nous pouvons nous reporter à l’étude : Ottani Cavina, 1964, p. 151-166.

Il est fort probable que de nombreux artistes inscrits dans la mouvance du Caravage se sont adonnés à la peinture sur pierre. Nous pouvons ainsi citer l’exemple d’Orazio Gentileschi. Le 27 mars 1615, Piero Giucciardini, ambassadeur du Grand Duc, donne son avis au secrétaire de Cosme II de Médicis, Andrea Cioli, sur les compétences artistiques d’Orazio Gentileschi et souligne que : « In quello che lui vale è la diligenza per non dire stento, et in queste pietre d’Alabastro, e cose piccole, ha fatto qualche operina diligente, e vaga, et per fare una testa, et anco una mezza figura apparisce alla vista ch’egli operi bene, perche immita o il naturale, o una cosa, che si mette innanzi », Fondo Mediceo, 6028, lettre du 27 mars 1615, publiée par Crinò, Anna Maria, Nicolson, Benedict, « Further documents relating to Orazio Gentileschi », The Burlington Magazine, avril 1961, p. 144.

795.

Domenico Fetti devient peintre de la cour des Gonzaga à Mantoue à partir de 1613.

796.

Pour l’étude des six œuvres sur ardoise de Domenico Fetti, on peut se référer aux études de Pallucchini, Rodolfo, La Pittura veneziana del Seicento, Milan, Electa, 1981, 2 vol. ; Safarik, Eduard A., Milantoni, Gabriello, Fetti, Milan, Electa, 1990.

Joseph Antoine Dezallier d’Argenville mentionne également l’œuvre sur lapi-lazuli appartenant au roi et désormais disparu « Lot et ses deux filles peintes sur un morceau de lapis », Dezallier d’Argenville, 1745, p. 38.

797.

Pietro Bernardi, Crucifixion, huile sur pierre de touche, 40 cm x 26,5 cm, Milan, Altomani.

798.

Maddalena Brognara Salazzari propose de voir dans l’Oraison dans le jardin l’intervention de Pietro Bernardi et en 1982, Sergio Marinelli reprend cette attribution.

799.

Pour les rapports artistiques avec les cours de Prague et Vienne : Kaufmann Da Costa, Thomas, « Remarks on the collections of Rudolf II : the Kunstkammer as a Form of Representatio », Art Journal, 1978, XXXVIII/1, p. 22-28 ; Distelberger, Rudolf, « The Habsburg Collections in Vienna during the Seventeenth Century », p. 39-46, Fucikova, Eliska, « The Collection of Rudolf II at Prague : Cabinet of Curiosities or Seventeenth Museum ? », p. 47-53, dans, Impey, Olivier, Mac Gregor, Athur, éd., The Origins of the Museum. The Cabinet of Curiosities in Sixteenth-Century Europe, Oxford, Clarendon press, 1985 ; Prag um 1600. Kunst und Kultur am Hofe Kaiser Rudolfs II, catalogues d’exposition Essen-Vienne, 1988 ; Praga magica 1600. L’art à Prague au temps de Rodolphe II, catalogue d’exposition, Dijon 2002.

800.

Bibliographie Paolo Piazza : Caravage et le Caravagisme européen, catalogue d’exposition, Aix en Provence, 1941, p. 193 ; Palluchini, 1981, vol. 1 ; Pancheri, Roberto, « Paolo Piazza pittore rudolfino », Arte Veneta, n° 57, 2003, p. 43-49 ; Pupillo, Marco, « Francesco de Rustici e la copia dei cappuccini del San Francesco in meditazione del Caravaggio», Storia dell’Arte, n° 108, 2004, p. 79-94.

Paolo Piazza, Christ déposé, huile sur toile, 72 cm x 102, 5 cm, Milan, collection privée. Voir le

catalogue d’exposition, Un Po’di Seicento, Milan, 1974, n° 19.

801.

Pupillo, 2004, p. 79-94.

802.

Paolo Piazza ?, Christ mort adoré par saint François et deux anges, huile sur ardoise, 28,5 cm x 44 cm, Milan, collection Giulini. Catalogue raisonné n°429.

803.

La peinture est reproduite et commentée dans le catalogue d’exposition, Milan, 2000-2001, n° 142, p. 174.