1.2. Frédéric Borromée et une nouvelle génération d’artistes

D’origine bolonaise et formé dans la mouvance des Carrache, Camillo Procaccini se rend à Milan en 1585 - après un séjour à Rome vers 1580 -, soutenu par son mécène principal, Pirro I Visconti Borromeo 1145 . À partir des années 1590, il devient l’artiste de référence à qui toutes les commandes sont confiées. Peut-on se fier à l’inventaire d’Agostino Doria, daté entre 1617-1621 qui cite une « Une image de la Vierge à la cingarescha de Camillo Procacino sur pierre » 1146 et envisager un emploi plus systématique de cette technique ?

Toujours est-il que son fils, Giulio Cesare est amené à peindre sur pierre - influence ou non du père - puisqu’il exécute au moins une peinture pour le maître-autel de Santa Maria della Passione à Milan 1147 . En 1760, Giovanni Battista Carboni, mentionne chez le comte Faustino Lecchi : « Giulio Cesare Procaccini. Un tableau sur pierre de touche représentant Jésus qui ressuscite la fille du Pharisien. Figures entières d’un pied » 1148 . Mais là encore, nos connaissances sont bien trop lacunaires pour pouvoir émettre une quelconque hypothèse. Le cas est similaire pour Pier Francesco Mazzuchelli dont nous n‘avons retrouvé qu’une seule mention, celle d’« une Madeleine peinte sur pierre de touche de la main du Morazzone d’environ un pied avec un cadre orné et doré estimé 20 » dans l’inventaire de 1682 de la collection de Gaspar de Haro y Guzmán 1149 .

En revanche, les nombreuses études consacrées au Cerano ont amélioré notre perception 1150 . Pourtant, il est compliqué de discerner quelle raison a amené Cerano à peindre sur pierre. Faut-il voir l’influence de son père, auprès de qui il s’est formé et qui, lui-même, avait suivi les enseignements de Bernardino Campi ? Répond-il aux exigences des commanditaires et en particulier à l’un de ses premiers mécènes, Renato Borromeo ? Frédéric Borromée a-t-il eu un ascendant sur Cerano ? Nous savons effectivement que ce peintre, protégé par Borromée, a certainement côtoyé des artistes « nordiques » ou observé des œuvres appréciées par l’archevêque, qui, lui-même entretenait des rapports amicaux avec Francesco d’Adda, noble milanais, dilettante qui pratiquait en amateur la peinture sur pierre 1151 .

C’est aussi par le biais de ce mécène que Cerano entreprend un voyage à Rome dans les années 1580 où il complète sa formation. Difficile alors de discerner les sources de cet artiste, d’autant que ses tableaux sur pierre n’ont pas fait l’objet d’études ponctuelles.

En 1918, Ettore Verga consacre une étude à la famille Mazenta, célèbre pour son mécénat artistique, et publie l’inventaire du marquis Ludovico Mazenta comportant « un Christ mort porté et pleuré par deux anges d’On. 6 en pierre » 1152 qui est mentionné dans les inventaires successifs.

En 1663, la collection du banquier milanais Giovanni Battista Morone, fait état d’un « tableau original peint par Cerano sur pierre avec la Crucifixion dans un cadre doré de petit format mais de grande qualité » 1153 . Enfin, deux peintures sur ardoise, la Vierge et l’autre, un Saint Jérôme en prière ont été retrouvées 1154 .

On peut supposer que ces trois protagonistes jouent un rôle dans la diffusion de cette technique et si leur production reste cantonnée dans le domaine religieux, leurs élèves s’affranchissent de ces obligations. Parmi ceux-ci, Isidoro Bianchi est peut-être l’une des figures les plus représentatives de la génération suivante. Elève et collaborateur de Morazzone, il participe au chantier du château de Rivoli ou à la galerie du palais royal de Turin. Il se présente comme un artiste « universel» qui s’essaye à la fois au travail du stuc, de la fresque, aux décorations d’apparats mais aussi aux peintures de chevalet 1155 . C’est là tout l’intérêt - pour notre étude - d’Isidoro Bianchi. Un autre élément paraît déterminant dans sa formation : un voyage à la cour de Rodolphe II à Prague en 1605 - documenté le 5 juillet 1605 pour ses ouvrages en stuc. L’influence est telle que pour l’un de ses sujets allégoriques, Vénus et Amour qui attachent Mercure, Isidoro Bianchi reprend une invention de Bartholomeus Spranger 1156 . Cette caractéristique est fondamentale car elle montre qu’Isidoro Bianchi apprécie les créations des artistes nordiques et qu’il a certainement remarqué les tableaux sur pierre de Hans van Aachen ou Joseph Heintz le Vieux, cités dans les inventaires de Rodolphe II 1157 . Dès 1618, Isidoro Bianchi séjourne à maintes reprises à Turin. En 1626, il est nommé peintre officiel du duc Charles Emmanuel I de Savoie et sacré chevalier de l’ordre des saints Maurice et Lazare en 1634. Cette fois encore, il sied d’insister sur la présence d’Isidoro Bianchi à Turin car en 1631, la collection d’Emmanuel I de Savoie compte plus d’une quarantaine de tableaux exécutés sur des supports aussi divers que le lapis-lazuli, le marbre, l’ardoise ou l’albâtre et par des écoles différentes - on note la présence d’œuvres d’Antonio Tempesta ou de l’atelier des Bassano 1158 . Il est donc possible que sur les trois œuvres exécutées sur ardoise - L’Immaculée conception (fig. 146), collection privée, qui reprend les caractéristiques stylistiques de Morazzone, La Pietà (fig. 147), collection privée et Le Banquet des dieux (fig. 148), Gênes, Palazzo Bianco - et attribuées dernièrement à Isidoro Bianchi, l’une, au moins, a pu être peinte pour l’un des membres de la cour de Savoie 1159 . D’ailleurs, l’inventaire de la collection du médecin de cour, Giacomo Francesco Arpino, comportait la mention : « une Vénus nue avec Mars nu  » sur pierre d’Isidoro Bianchi 1160 . Il serait également possible de mettre en rapport deux peintures, « les noces d’Amour et Psyché tableau du plafond de la chambre. Du chevalier Isidoro Bianco » et le « Banquet des Dieux, tableau encore non achevé, du chevalier Isidoro » 1161 , citées dans l’inventaire de 1635 du palais ducal, dressé par le milanais Antonio della Cornia avec une peinture sur ardoise, le Banquet des Dieux en l’honneur des noces de Psyché et Amour, attribué récemment à Isidoro Bianchi par Clario Di Fabio. Lors de l'exposition consacrée à l’étude de l’ardoise, en 1992, Clario Di Fabio avait exposé le tableau sans aucune attribution 1162 . Dans la notice, il retraçait toutes les propositions, de Perino del Vaga en passant par Andrea Semino, et constatait que ce thème avait été maintes fois abordé à Gênes. Mais, l’inventaire dressé par Antonio della Cornia confirme le fait qu’Isidoro Bianchi a aussi abordé ce thème à plusieurs reprises pour la cour de Savoie. L’exposition à Campione d’Italia en 1993, a donné lieu à la présentation de diverses peintures de chevalet qui, pour la plupart, révèlent la prédilection de l’artiste pour le monochrome. On comprend aisément que l’ardoise puisse renforcer les effets de lumière recherchés par Isidoro Bianchi et ainsi la Pietà avec saint Michel et un autre saint, peinte par touches rapides, est d’une grande intensité au niveau de la lumière. Parmi toutes les œuvres lombardes, Isidoro Bianchi, en alliant ardoise et monochrome, fait figure d’exception. Il se détache ainsi des représentations plus classiques de l’atelier des Nuvolone ou d’Ercole Procaccini, qui tous semblent s’inspirer des expériences du trio lombard.

Après 1650, un genre se détache de cette tradition pour se rapprocher des observations naturalistes des Campi ou du Caravage : la nature morte.

Quelques personnalités paraissent emblématiques pour la production de la deuxième moitié du XVIIe siècle : Giovanni Saglier - artiste d’origine flamande actif durant la deuxième moitié du XVIIe siècle - Vincenzo Volò dit Giuseppe Vicenzino et d’autres artistes lombards non identifiés se spécialisent dans les représentations de nature morte sur ardoise et marbre. Néanmoins, les tableaux de nature morte sur pierre ne sont pas une spécificité de l’école lombarde. En 1984, Luigi Salerno présente quatre natures mortes sur ardoise, peintes par Agostino Verrocchi, artiste actif à Rome durant la première moitié du XVIIe siècle et documenté entre 1619 et 1636 1163 . Au même moment, Tommaso Salini ou son entourage proposent des compositions semblables : des natures mortes sur ardoise. Enfin, Mario Nuzzi dit Mario dei Fiori s’adonne à ce type de représentation et travaille entre 1658 et 1659 pour Don Flavio Chigi. Il peint à sa demande dix peintures sur pierre, mentionnées dans l’inventaire de 1698 - aucun de ces tableaux n’a été retrouvé 1164 . À partir de 1660, Giovanni Stanchi se rend au service de Flavio Chigi et rencontre Mario Nuzzi et pourrait alors avoir peint les quatre natures mortes sur pierre qui lui sont attribuées. De plus, dans l’inventaire de Don Flavio Chigi, un grand nombre de natures mortes apparaissent sans aucune attribution et semblerait, par conséquent, se rapporter à l’une de ces compositions.

Nous pourrions ainsi continuer à énumérer toute une série de peintures, exécutées entre 1620 et 1660 à Rome, Naples et Milan et qui deviennent un genre raffiné recherché des collectionneurs 1165 .

Pour la Lombardie, certains mécènes jouent un rôle de promoteur de la nature morte et les Borromée paraissent être des commanditaires fondamentaux 1166 .

L’ouvrage consacré aux îles Borromée présente des œuvres peintes sur marbre ou sur ardoise par Giovanni Saglier et ses collaborateurs 1167 . La lettre de Vitaliano envoyée à son frère le 22 mai 1658 dans laquelle il rappelle combien « j’apprécie particulièrement les peintures de fleurs. Cette année j’en ai commandé une dizaine avec le cadre doré, faits par les meilleurs peintres de Milan » 1168 . Dès cette date, nous pouvons envisager l’intervention de Giovanni Saglier dans le palais. Ses peintures sur pierre, parfois encastrées dans des armoires ou des cabinets, proposent une composition bien souvent similaire : une gerbe de fleurs de laquelle dépasse un ruban tourbillonnant (fig. 149).

Dans la lettre du 14 septembre 1667, Vitaliano rappelle que dans la salle du trône « au-dessus des miroirs moins grands, sont accrochés, dans le prolongement, des peintures de fleurs sur des pierres de touche bien lustrées » 1169 .

L’inventaire de 1690 fait état de diverses natures mortes sur pierre - sans aucune attribution - ainsi que des peintures à teneur mythologique, mises en rapport par avec la production de Giuseppe Nuvolone - qui travaille aux côtés de Giovanni Saglier dans la Sala Regina - et d’autres artistes lombards du XVIIe siècle.

Giovanni Saglier, dont il est difficile de retracer sa carrière, obtient, peut-être grâce au soutien des Borromée, d’autres commandes dont « deux tableaux de fleurs peints sur marbre, original du peintre Saglier, haut 0 8 et large 0 10 chacun, cadres en partie sculpté et en partie soglia de blanc » 1170 décrits en 1738 dans le palais du marquis Giorgio Clerici. Dans un même temps, d’autres artistes lombards s’adonnent à ce genre et répondent aux commandes de l’aristocratie : le nom de Vincenzo revient fréquemment dans les inventaires. En 1692, la collection du comte Cesare Airoldi comporte quatre natures mortes de cet artiste, soit  « Deux pierres noires sur lesquelles sont des fleurs de Vincenzino », « une corbeille de fruit, sur pierre noire, le cadre est sculpté et doré, original de Vincenzino » et « une corbeille similaire à celle du-dessus » 1171 , tandis qu’en 1762, la collection Mazenta comprend « Vicenzino ou M. David. Deux tableaux sur pierre tachetée où sont représentés des oiseaux, des roses et des fleurs, d’on. 6 » 1172 . Nous pouvons inscrire dans cette mouvance les deux natures mortes exécutées sur ardoise par Giuseppe Volo, le fils de Vincenzo, qui intègre à la fois les exemples lombards et les peintures romaines comme celles de Mario Nuzzi ou Karel Vogelaer. Ce peintre, qui travaillait à Rome, était aussi représenté dans les collections lombardes puisque l’on sait que la galerie de Giovanni Francesco Arese comptait deux tableaux de cet artiste 1173 . Giuseppe Volo poursuit cette tradition et exécute pour la famille Durini deux natures mortes sur ardoise, citées dans l’inventaire de 1734 et désormais déposées à Milan au Castello Sforzesco 1174 .

À partir de l’analyse des différents inventaires, il est possible de constater que les natures mortes et, plus généralement, les peintures sur pierre d’artistes milanais connaissent une diffusion essentiellement locale. Nous ne retrouvons dans aucun inventaire romain, florentin et vénitien de peintures sur pierre d’un artiste lombard alors que l’inverse est fréquent dans les collections lombardes. En revanche, l’aristocratie espagnole s’intéresse à la fois à l’école lombarde et à la peinture sur pierre et assure sa promotion en Espagne – mais il s’agit fréquemment de commandes à destination religieuse.

Notes
1145.

Sur les relations de Pirro I Visconti Borromeo et les milieux artistiques, voir : Morandotti, Alessandro, « Pirro I Visconti Borromeo di Brebbia. Mecenate nella Milano del tardo Cinquecento », Archivio Storico lombardo, 1981, p. 115-162.

Pour Camillo Proccacini : Neilson, Nancy Ward, Camillo Procaccini. Paintings and drawings, New-York, Garland Publ., 1979.

1146.

« Una Madonina alla cingarescha de Camillo Procacino in pietra », A.S.N., ADA, I fascio 52/7, cc. 2-22r, Inventario dei quadri, argenti ed altro [che] esisteva[no] in casa di Agostino Doria, publié par Farina, 2002, p.199

1147.

Voir la sous-partie suivante.

1148.

« Di Giulio Cesare Procaccini. Un quadro sulla pietra di paragone significante Cristo che risana la figlia del fariseo. Figure intere d’un palmo », Carboni, Giovanni Battista, Notizie istoriche delli pittori, scultori ed architetti bresciani,Brescia, 1760,édition consultée, Brescia, Fratelli Geroldi, 1962, p. 38.

1149.

« Una madalena dipinta sopra pietra paragone di mano di morazone di palmi 1. In circa con cua cornicia intagliata e tutta indorata stimato in 20 », information trouvée sur la base de donnée du Getty Provenance Index : archival Documents Database, http : // www.getty.edu

Le fait que Pier Francesco Mazuchelli se soit formé dans l’atelier du Cavalier d’Arpin à Rome, qui a exécuté quasiment en série des peintures sur pierre, permet d’envisager des productions sur pierre.

1150.

Voir en particulier : Rosci, Marco, Il Cerano, Milan, Electa, 2000. ; Rosci, Marco, (dir.), Il Cerano 1573-1632. Protagonista del Seicento lombardo, catalogue d’exposition, Milan, 2005.

1151.

L’ouvrage consacré à Frédéric Borromée et son entourage par Barbara Agosti permet de découvrir de nouvelles personnalités dont Francesco d’Adda qui est en rapport avec Cassiano dal Pozzo ou les Gonzaga.Nous savons ainsi qu’il est amené à peindre sur des supports de pierre et exécute des tableaux pour les ducs de Mantoue ou les De Pagave – Agosti, 1996, p. 169-170.

1152.

Verga, 1918, p. 267-295.

1153.

« Un altro [quadro] originale fatto dal cerano con sopra il Nostro Sig. Morto in croce sopra la pietra con sua cornice tutto dorato non molto grande et di grande stima », Nota dei quadri e tapezarie lasciate alli molto R.R. Padri di Santo Eustorgio di Milano, ASMi, Religione, p.a., cart, 1131, publié dans catalogue d’exposition, Milan, 2000-2001, p. 195.

1154.

Giovanni Battista Crespi, Vierge, huile sur ardoise, 27 cm x 21 cm, Milan, collection Doria. Catalogue raisonné n° 478.

Giovanni Battista Crespi, Saint Jérôme en prière, huile sur ardoise, 27 cm x 21 cm, Aix-en-Provence, Musée Granet, inventaire 860.1.250. Catalogue raisonné n° 477.

1155.

Pour ces différentes caractéristiques voir la contribution de : Dell Omo, Marina, « Da Praga a Torino : gli inizi di Isidoro Bianchi. Nuove ipotesi e qualche novità dai documenti », p. 23-33, dans catalogue d’exposition, Campione d’Italia, 2003.

1156.

Di Macco, Michela, « Il "valore singolarissimo " di Isidoro Bianchi artista di corte », p. 38, dans catalogue d’exposition, Campione, 2003.

1157.

L’inventaire de Rodolphe II (1607-1611) comporte un grand nombre d’œuvres monogrammées H.V.A (soit Hans von Aachen). Il a été publié par : Bauer, Haupt, « Das Kunstkammer Inventar Kaiser Rudolfs II, 1607-1661 », Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen in Wien, 72, 1976, p. XI-191.

1158.

Voir, entre autres, Campori, 1975.

1159.

Isidoro Bianchi, Immaculée et les anges, vers 1640, huile sur ardoise, 43,5 cm x 31,7 cm, Milan, Collection Giulini ; Pietà avec saint Michel et un autre saint, huile sur ardoise, 45,3 cm x 23,5 cm, collection privée ; Le Banquet des Dieux aux noces d’Amour et Psyché, huile surardoise, 34 cm x 48,5 cm, Gênes, Palazzo Bianco. Catalogue raisonné n° 484 à 487.

1160.

« Un quadretto ad oglio sopra una losa d’una Venere nuda con marte nudo di buonissima mano con cornice bianca d’albera e di mano del cavalier isidoro… », Cifani, Arabella, Monetti, Franco, « I Piaceri dei curiosi. Il medico Giacomo Francesco Arpino (1608-1684) ed il suo « Museo », dans Arte e artisti nel Piemonte del’600. Nouve scoperte e nuovi orientamenti, catalogue d’exposition, Cavallermaggiore, Gribaudo, 1990, p. 39-70 ; Di Macco, Michela « Il "valore singolarissimo" di Isidoro Bianchi artista di corte », dans catalogue d’exposition, Campione d’Italia, 2003, p. 38.

1161.

Dell Omo dans catalogue d’exposition, Campione d’Italia, 2003, p. 37-38.

1162.

Audibert, Colette, (dir.), L’"ardoise". Art et techniques en sculpture et peinture de la Ligurie au pays de Nice, catalogue d’exposition, Nice, 1992.

1163.

Salerno, Luigi, La Natura Morta italiana 1560-1805, Rome, Ugo Bozzi editore, 1984, n° 80.1.

Agostino Verrocchi, Natures mortes, huile sur ardoise, 17,5 cm x 28,5 cm, collection privée. Voir également le catalogue n° 103 à 105.

1164.

Luigi Salerno publie l’inventaire de 1698 du cardinal Flavio Chigi dans lequel on trouve un nombre important de tableaux de Mario dei Fiori :

« Un quadro di palmi 1 in pietra con un mezzo di fiori mano di Mario dei Fiori / un quadro in pietra palmi 1 ½ con un mazzo di fiori mano del suddetto… / Un quadro in lavagna palmi 1 e 1 ½ un mazzetto di fiori mano di Mario dei Fiori / Un quadro in pietra di palmi 3 un vaso di fiori di Mario dei fiori… / Un quadro di palmi 3 un vaso di fiori in pietra di Mario dei Fiori / un quadro di palmi 2 ½ in pietra di Mario dei Fiori con mazzo di fiori… / Un quadro di palmi 3 e 2 un vaso di fiori in pietra di Mario dei Fiori.. / un quadro di palmi 3 e 2 un Vaso di fiori in pietra di Mario dei fiori / un quadro di palmi 1 ½ un mazzo di fiori in pietra di Mario dei Fiori / un quadro di palmi 1 ½ in pietra mazzo di fiori di Mario dei Fiori » dans, Biblioteca Vaticana, Archivio Chigi, 700, publié par Salerno, 1984, p. 746.

Les inventaires de la famille Colonna – 1654, 1679 et 1714 – mentionnent de multiples Natures mortes sur pierre dont une grande partie de Mario dei Fiori.

Lors de l’exposition organisée par Francesco Solinas – Fiori. Cinque secoli di pittura floreale, catalogue d’exposition, Biella, 2004 – Mario Epifani consacre une étude à Mario Nuzzi et publie notamment son inventaire dans lequel sont mentionnées trois peintures sur pierre. Voir Epifani, Maria, «Nove tracce per Mario dei Fiori (1603-1673) », p. 182-194, dans, catalogue d’exposition, Biella, 2004.

1165.

Les ouvrages de référence sur la Nature Morte demeurent : Salerno, Luigi, 1984 ; Godi, Giovanni, (dir.), Fasto e rigore. La natura morta nell’Italia settentrionale dal XVI al XVIII, catalogue d’exposition, Milan, 2000 ; Gregori, Mina, (dir.), La Natura morta italiana. Dal Caravaggio al Settecento, catalogue d’exposition, Munich, 2002-2003 / Florence, 2003.

1166.

Le thème de la nature morte dépasse notre champ d’étude mais mérite, par son importance, d’être brièvement esquissée.

1167.

Natale, Mauro, Le Isole Borromeo e la Rocca di Angera. Guida storico-artistica, Milan, Silvana Editoriale, 2000.

1168.

« Ho un gusto particolare nelle pitture dei fiori. Quest’anno ve ne ho inviati dieci grandi con cornici dorate fatti da’migliori pittori di Milano », publié par Natale , 2000, p. 38.

Vitaliano s’inscrit dans l’engouement de la famille Borromée pour les natures mortes puisque l’archevêque Frédéric Borromée possédait également des tableaux sur ce thème – et notamment des œuvres de Jan Brueghel.

1169.

« Sopra i spechi men grandi vi sono quadri prolungati di pietra di paragone lustra ben dipinta a fiori… » publié par Natale, 2000, p. 28.

1170.

« Altri due quadri de fiori dipinti sopra il marmo, dice lo stesso pittore originale del Saglier, alt. 0 8, larg. 0 10 per cadauno, cornice parte intagliata e parte soglia bianca », publié dans catalogue d’exposition, Milan, 2000-2001, p. 196.

1171.

« Due quadrettini dipinti fiori sopra il marmo nero d’altezza oncie 4 ½ larghezza oncie 5 ½ con cornici sclafatti ed intagliati parte dorati, e parte bronzati originali, che vengono dal Vincenzino », Inventario del conte Giovan Battista Durini, 19 janvier-13 avril 1734, ASMi, notarile, notaio Francesco Isola quondam Giuseppe, filza 42546, n° 1575, 29 avril 1735, publié par, Geddo, Cristina, « Collezionisti e mecenati a Milano tra Sei e Settento : i Durini conti di Monza », Artes, 2001, p. 91.

Pour l’inventaire de 1934  « Due pietre nere de’fiori del Vincenzino / Una frutiera con fiori s. a la pietra nera, cornice intagliata, tutto adorato, originale del Vincenzino. Un altra frutiera compagna, come s.a. » A .S. M., notarile, Francesco Negri qd. Giuseppe, filza 33977, publié dans, catalogue d’exposition, Milan, 2000-2001, p. 196.

1172.

« Vicenzino o sia M. David. Due quadretti di pietra macchiata ove sono uccelli, rose e fiori, d’on. 6 », Verga, 1918, p. 287.

1173.

« Volgar Carlo. Pietra nera ottangolare per il longo con fiori [...] Volgar Carlo pietra nera ottangolare per il longo con fiori B 0. 5 –0. 3 », Arese, 1967, p. 139.

1174.

Giuseppe Volo, Nature morte avec fleurs, huile sur ardoise, 21 cm x 27 cm, chacune, Milan, Castello Sforzesco, inventaires 802 et 803. Catalogue raisonné n° 505 et 506.

Pour les oeuvres de la famille Volo se référer aux écrits de : Morandotti, Alessandro, « Icone Lombarde : la natura morta dalle Orini all’età della Riforma settecentesca », p. 39-51, dans catalogue d’exposition, Reggia di Colorno, 2000.