Elles sont le constituant majeur des filaments qui envahissent le neurone dégénéré. Cette protéine existe dans le cerveau sain où elle s’associe aux microtubules constituant de véritables rails sur lesquels voyagent des vésicules remplis d’organites et les molécules à transporter. A. Delacourte (2004) 29 soutient l’hypothèse selon laquelle un excès de phosphorylation, c’est-à-dire de groupement phosphate qui se lie à certains acides aminés de la protéine tau, serait à l’origine de la déstabilisation des microtubules inactivant ceux-ci. Ils s’associent alors pour former des filaments pathologiques qui s’assemblent en paquets de neurofibrilles que nous retrouvons dans les cerveaux des patients et qui seraient à l’origine de la maladie d’Alzheimer mais nous retrouvons aussi cette protéine tau en excès dans l’encéphale de personnes présentant d’autres pathologies neuro-dégénératives comme la maladie de Parkinson. A. Delacourte conforte son hypothèse en se servant de l’imagerie médicale qui objective l’évolution du processus dégénératif selon les rails établis grâce à la protéine tau.
Delacourte, A., « Les protéines tau », 2004.