G. Le Gouès nous parle de déconstruction progressive du psychisme atteint de démence ou « psycholyse ». La « psycholyse » est d’abord destruction de l’appareil à penser avec conservation de l’objet interne. Il écrit (Le Gouès, G., 2000) 35 : « L’appareil psychique du psycholysé est aux prises avec une double régression : une régression fonctionnelle et une régression structurelle. (…) Au cours de la psycholyse, la psyché semble se replier sur elle-même comme si elle retournait au plus près de ses origines corporelles en quittant la pensée réflexive, pour passer par les stades de la pensée figurative, de la pensée démembrée et enfin de la pensée postfigurative. » Toutefois, ce modèle semble critiquable, surtout dans la bouche d’un psychanalyste comme l’a dit M. Grosclaude (2002) 36 , puisqu’il débouche sur l’idée qu’un humain ne serait plus, un jour, un être pensant… Un être Humain…
Le Goues, G., « L’âge et le principe de plaisir », 2000.
Grosclaude, M., « Un intérêt singulier pour des causes désespérées », 1998.