Qu’ils soient ou non d’origine somatique, les troubles du comportement de l’Alzheimérien forcent toujours une nouvelle donne dans les relations familiales. S’intéressant aux interactions induites par la maladie d'Alzheimer et non aux causes, Y. Colas (1987) 43 avance la proposition selon laquelle en regard des jeux de pouvoirs induits par la déchéance de la personne âgée le jeu relationnel intrafamilial se fonde alors sur le modèle d’une relation « hypercomplémentaire symétrique ». Deux types de relation complémentaire s’instaurent généralement avec l’avènement de la maladie d'Alzheimer.
Dans ce même article, Y. Colas, propose aussi d’interroger le réaménagement décrit par la famille et de se demander si cela en est bien un. La maladie d’Alzheimer lui semble être un trouble qui correspond à un remaniement des référentiels internes et externes de la famille. Ainsi, il pense que la réponse comportementale « démence » peut être comprise comme : « Une donnée communicationnelle organisée qui permet que, recours aux sanctions de la loi * et moyens de pression s’opposent et se conjuguent. »
Colas, Y., Sluys, M., Colas, A.-M., Greppo B., « Démence ou dérèglement d’appartenance à la lignée, un choix possible ? », 1987.
Le terme de loi est utilisé par l’auteur dans le sens de règles familiales.