4.4. Les différentes acceptions de la notion de crise.

À ce niveau de la réflexion, il nous semble nécessaire de nous arrêter sur le terme de crise.

Le mot crise est lui aussi un mot valise avec lequel nous venons de désigner différentes réalités qui méritent d’être différenciées. La première est celle d’une période que traverse un sujet.

4.4.1. La crise : une période de vie d’une personne.

Aujourd’hui, dans une acception découlant de son étymologie, le terme de crise sert à désigner une phase critique de la vie d’une personne. On parle de crise d’adolescence, de crise du milieu de la vie, par exemple. C’est aussi dans cette logique que I. Simeone parle de crise dépressive.

Si nous nous référons à la métapsychologie freudienne, nous dirons que ces périodes permettent et sont nécessaires à un individu pour résoudre un conflit intrapsychique qu’il éprouve.

Même si nous savons qu’il n’y a pas unanimité sur la question nous préférons éviter d’employer le terme de crise pour désigner un phénomène psychologique intrapsychique ou un pattern relationnel mais un temps durant lequel sont à l’œuvre des mécanismes psychologiques. Nous savons que R. Kaës parle de la crise comme un conflit intrapsychique lié à un phénomène d’entre deux états qu’éprouve la personne et que pour H. Wallon la crise est le moteur du développement de l’enfant mais nous préférons lire la crise comme une période où se joue la question d’un nécessaire choix et non comme un processus.