7.1.1.1. La non réalisation des tâches habituelles.

Pour illustrer ce cas de figure, nous prendrons pour exemple la situation que nous avons souvent rencontrée dans notre zone géographique semi rurale qui est celle des personnes âgées taxis.

Alors que la personne âgée présente de toute évidence des troubles de mémoire puisqu’il est nécessaire de lui rappeler tous les jours qu’il est l’heure d’amener ou d’aller chercher les enfants à l’école, celle-ci accomplit sa tâche sans problèmes. Tout du moins en apparence et ce jusqu’au jour où, à l’occasion d’une manœuvre ou d’une autre circonstance de conduite inhabituelle, et qui constitue ce que nous appelons théoriquement l’élément aléatoire, elle commet un accrochage. Ce jour-là, lors des explications de l’incident par la personne âgée mais aussi par l’autre protagoniste ou les témoins de la scène, les membres de la famille prennent conscience des difficultés du « chauffeur de taxi » et par voie de conséquence du danger qu’il fait encourir aux enfants. Il n’est plus alors pensable de confier les enfants à un tel conducteur et le changement pratique induit par ce constat fait que l’état de santé de ce dernier devient un sujet de préoccupation.

Dans certaines situations, il faudra plusieurs erreurs de conduite ou une somme de petites fautes pour que la prise de conscience puisse se faire car les régulations homéostatiques auront joué à chaque fois jusqu’au jour où l’erreur de conduite devient événement.

Ainsi donc, les troubles sont connus mais tant que la personne âgée réalise, à peu près correctement, les tâches utiles au système familial, il n’y a pas de problème… Ce n’est qu’à partir du moment où un événement s’amplifie que le système est complètement « débalancé » et qu’un nouvel équilibre se crée.

L’exemple de la conduite automobile n’est qu’un exemple parmi tant d’autres tels que la grand-mère cantinière ou que les grands-parents nounous, etc., qui ont tous la particularité de comprendre un grand nombre d’éléments aléatoires.