7.2. Les crises familiales.

Les crises, plus ou moins longues d’ailleurs, marquent et permettent le passage d’un état familial plus ou moins heureux mais fonctionnel à un autre, pas forcément plus heureux mais différent. Cette période de crise ne s’accompagne pas toujours de souffrance intrafamiliale tant les protagonistes peuvent alors faire preuve d’activisme. En effet, les crises que vont vivre les systèmes familiaux sont liées à l’inadéquation entre les moyens mis en œuvre pour répondre aux problèmes générés par les troubles du comportement de la personne âgée et les résultats obtenus. Les crises surviennent quand les rétroactions négatives ne permettent plus aux règles familiales habituelles de régir les interactions entre les différents membres de la famille.

Si, dans le cas de la disparition de l’aidant, le processus qui ouvre la période de crise est une évidence, dans les autres situations les choses sont moins tranchées. Dans ce cas, la disparition brutale et non programmée de l’aidant offre de nombreuses possibilités d’amplification d’éléments adjacents jusqu’alors latents. Il faut remplacer l’aidant, ce qui pose l’inévitable question de qui et pourquoi.

Les aidants naturels s’inscrivant naturellement dans le non changement, ils se mettent généralement à faire « plus de la même chose » pour pallier l’aggravation des troubles et ce en croyant que ce qu’ils font est un changement. Toutefois, comme tel n’est pas le cas, c’est l’ensemble du système familial qui va alors réagir.