7.2.3.1.1. Seconde crise et bouleversement.

Comme nous l’avons déjà évoqué (cf. 4.3.1. et 7.1.2.1.) la seconde crise, tout comme la première, commence parfois à se jouer dans un moment de l’histoire familiale ou plusieurs membres éprouvent des difficultés, de façon synchrone. Ainsi quand l’hospitalisation ou la disparition d’un conjoint aidant coïncide avec le licenciement d’un enfant et le divorce d’un petit enfant, la famille et la personne âgée vivent alors un véritable chambardement. Cette période de tumulte se solde généralement pour la personne âgée par une hospitalisation ou un déménagement chez un enfant en urgence. Si l’aidant naturel ne peut pas reprendre sa tâche et si personne ne peut le remplacer, un placement en maison de retraite est alors généralement organisé.

Quand l’aide naturelle ne peut plus être assumée par la famille, celle-ci doit effectivement effectuer des changements car la personne âgée ne peut pas rester seule. Il s’agit donc bien d’un bouleversement et c’est ce dernier qui nous a permis de comprendre les enjeux et les conséquences de la survenue de la seconde crise au sein d’un système familial.

Si, au moment où l’aidant naturel défaille, quelqu’un se substitue à lui, la puissance des règles homéostatiques fera que l’événement ne se soldera pas par un changement mais par une continuité. Nous ne parlerons pas alors de seconde crise.

Si personne ne peut suppléer sa défaillance, le système familial doit se réorganiser.

Ce qui caractérise la seconde crise, c’est donc le changement structurel qu’elle induit au niveau des interactions entre les membres du système familial par rapport à l’Alzheimérien.