L’ange porte le désir d’être entre l’humain et le divin.
D. SIBONY
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Le ballet classique fleurit pendant le XIXème siècle qui est celui du romantisme artistique et littéraire. La sensibilité et l’imagination sont les reines devant la raison. La mythologie gréco-romaine laisse la place aux fées des légendes nordiques. Le ballet exprime des sentiments.
En 1832 avec le ballet « Les Sylphides », le premier ballet romantique, apparaît à la fois le costume et les pointes, mais aussi la primauté faite à la femme, pendant que le danseur a un rôle subalterne. Le ballet sert la légèreté de la danseuse à travers l’irréel qui se dégage de l’histoire, avec ces corps de « femme » qui semblent venir d’une autre planète, et qui, sur la pointe des pieds, cherchent où se poser.
Le ballet romantique est parvenu à un point tel que les pas et leurs enchaînements par leur fluidité même, peuvent traduire l’imaginaire, l’irrationnel.
Dès 1820, le danseur et théoricien C. BLASIS (1795-1878), dans son « Traité élémentaire théorique et pratique de l’art de la danse », a fait le point sur l’évolution de la technique. Son « Manuel complet de la danse » (1830) reste le fondement de l’enseignement de la danse classique. C’est à cette époque que le grand peintre E. DEGAS réalise ses chefs-d’œuvre ayant tous pour thème la danse classique.
La France est une nouvelle fois le centre de l’Europe et les professeurs des arts classiques (danse et musique) cherchent la perfection. La terminologie de la danse dans le monde est française. Durant cette période, les maîtres de ballet danseurs, français et italiens vont enseigner régulièrement en Russie. A partir de 1870, ce sont les Russes qui occupent le devant de la scène.
SIBONY, D. Le corps et sa danse. Ed. Du Seuil. Paris, France, 1995. p. 251.
DEGAS, E. La classe de danse. (1874). Huile sur toile (65 x 81 cm) Musée d'Orsay. Paris, France. http://art.mygalerie.com/Degasdanse/panorama.html#deg