Le schéma est un modèle qui perçoit le corps en tant que configuration spatiale, par laquelle le sujet désigne les contours du corps, la distribution de ses membres et de ses organes, en localisant les stimulations qui s’y appliquent et les réactions auxquelles le corps répond. Ceci va au-delà d’un ensemble de sensations. P. BONNIER, médecin français et précurseur du schématisme, a affirmé en 1893 que le schéma peut être atteint de troubles et transmettre de fausses informations. « Par exemple, le schéma peut faire croire que le corps occupe plus d’espace que ce qu’il occupe réellement. Ce qui manque, c’est la figuration spatiale des choses dont la sensation persiste ; il y a soit a-schématie, soit hyper-, hypo-, ou para-schématie » 1 .
P. BONNIER fait surgir les notions psychiques d’objectivité et, par la suite, de subjectivité, de Moi et de non-Moi, il repose le problème référentiel à un problème par la conscience.
Une année plus tard, le modèle de C. WERNICKE évoque la sensation de l’activité musculaire, du mouvement exécuté par l’organisme pour adapter l’appareil sensoriel à l’existant périphérique et réaliser les meilleures conditions de perception de notre personnalité, sur une sensation d’existence, d’activité musculaire et du mouvement exécuté par l’organisme pour améliorer la perception. Il fait reposer la sensation de notre personnalité sur une sensation d’existence. Existence à partir des muscles modèles que les danseurs/ danseuses chercheraient jusqu’au-delà des limites.
Schéma postural du corps et schéma corporel
En tant qu’êtres humains, nous sommes toujours en train de constituer un modèle postural de nous-mêmes, chaque nouvelle posture ou mouvement est enregistrée dans ce schéma plastique. La connaissance qui nous permet d’utiliser quotidiennement notre corps dépend de l’association de schémas qui se modifient indéfiniment.
La posture ou les données posturales constituent des éléments essentiels pour la connaissance de notre propre corps. « L’image déjà visuelle, déjà motrice » n’est pas le modèle fondamental avec lequel il faut mesurer tous les changements de posture, car chaque changement nous renvoie à une relation antérieure, selon H. HEAD.
H. HEAD va donc clairement différencier trois aspects : celui de la conscience, celui du moi/non-moi, et celui du référentiel des sensations. Il affirme :
« La conscience n’a pas de rôle à jouer dans le mouvement corporel (...). La seule image présente à la conscience est visuelle » 2 .
Cette théorie du schématisme a fait progresser la compréhension des processus corporels.
Il existe deux grandes catégories de schémas :
A ces schémas s’ajoutent d’autres schémas qui permettent au sujet d’apprécier les aspects temporels. Cette théorie a représenté un moment très important pour la compréhension des processus de la corporéité et a été la base des travaux de P. SCHILDER.
CORRAZE, J. « Schéma corporel et image du corps », Toulouse. Privat, 1973. p. 36 in BROYER, G. L’homme et son corps, p. 72.
Ibidem.p. 16.