Au tout début, nous souhaitons travailler avec les élèves de l’Opéra de Paris, en France et avec ceux de la Compagnie Nationale de Danse Classique à Mexico, parce que ce sont les deux institutions les plus représentatives de ces deux pays.
Notre demande à l’Opéra de Paris a été faite au mauvais moment, c’est-à-dire immédiatement après une « campagne contre Claude BESSY, (la directrice de l’Opéra de Paris) accusée d’être trop dure, et de martyriser les élèves » 1 .
Cette « critique a été publiée par un secteur de la presse française, qui a présenté comme diabolique ce qui constitue l'apprentissage et le métier du ballet : la discipline, l'autorité de l'enseignant, le travail et l'effort comme règles de vie. De même, cette campagne a été faite contre C. BESSY comme représentante « du pouvoir à mettre en échec ». Cette campagne paraissait être dirigée de manière générale contre les disciplines artistiques de haut niveau, comme le ballet » 2 (voir extraits d’articles d’un quotidien et d’un hebdomadaire de radio-télévision sur l’Opéra de Paris de septembre 2002 à janvier 2003 et dans les annexes, pages156-161. 3 .
Peu de temps après, et avant de connaître leur réponse, nous avons voulu voir un spectacle de l’Opéra de Paris en déplacement à l’Opéra de Lyon, mais celui-ci n’a pas eu lieu. Alors que nous étions déjà installés dans la salle nous avons été informés que tous les artistes étaient victimes d’une gastro-entérite ; nous avons reçu la note d’excuse suivante :
Cette note d’excuse a été insérée dans le programme de la soirée remplacé par des chorégraphies interprétées par la compagnie de l’Opéra de Lyon.
Ce fut donc un moment très difficile pour pouvoir entrer dans une institution, « nous avons mis le doigt dans la blessure ». La personne qui devait nous donner la réponse a beaucoup tardé à le faire et, finalement, devant notre insistance elle nous a avoué : « Ce ne sera pas possible, parce que tu sais, en ce moment, à l’Opéra de Paris, ils craignent de nouvelles critiques et des représailles en conséquences ». Depuis ces faits nous savions que notre sujet de recherche était très proche de l’actualité du milieu de la danse classique.
Afin de trouver notre population, nous avons eu l’idée de mettre une annonce, comportant les cordonnées de l’auteur et rédigée de la manière suivante :
Cette annonce a été mise dans différentes écoles de danse à Lyon (sans préférence de technique), différents centres culturels, théâtres, écoles, etc.
Cette démarche avait pour but d’aller à la source pratique du travail, et trouver des personnes qui, d’une certaine manière, décident ou désirent parler de leur vécu dans la danse, malheureusement ou (heureusement), nous n’avons pas eu de réponses.
A ce moment-là, nous pratiquions nous-même la danse contemporaine. Une de ses collègues nous a recommandé d’aller au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (C.N.S.M.D.) à Lyon, dans les locaux duquel sont donnés des cours pour devenir danseurs/danseuses classiques professionnels/elles. Nous nous y sommes donc rendue pour mettre la petite annonce.
Dans les pages suivantes, il sera question du contre-transfert * , qui vous permettra de prendre connaissance du vécu de l’auteur.
http://www.danzahoy.com Traduction de l’auteur.
http://www.danzahoy.com Traduction de l’auteur.
http://www.lemonde.fr/web/recherche_resultats/1,13-0,1-0,0.html
Dans le contre-transfert et les premières rencontres institutionnelles, le pronom personnel « je » représentera l’auteur.