IV.I.- Au C. N. S. M. D.

En ce qui concerne l’espace du travail au C.N.S.M.D. pour m’entretenir avec les professeurs, j’ai pu avoir une salle (relativement tranquille la plupart du temps), mais, parfois des élèves ou des professeurs rentraient.

Nous avons travaillé également dans le local où les professeurs se changent ; pour les élèves le travail clinique a eu lieu plutôt dans le couloir où j’ai dû apporter une table d’une autre salle. Dans ce couloir se trouvaient les fauteuils où ils se reposent et mangent habituellement.

Fixer les dates de rendez-vous a été très compliqué, les professeurs avaient leur agenda plein et les élèves aussi argumentaient qu’elles n’avaient pas beaucoup de temps : peu de temps entre la fin d’un cours et le début d’un autre, des examens à passer (en danse ou pour le baccalauréat) et des répétitions pour les prochaines présentations.

Pour vous donner un exemple, il y a le cas de la professeure de danse classique, Jacqueline, (que nous développerons plus loin), au cours du premier entretien, la professeure voulait que je lui pose des questions très précises, qui écartaient toute spontanéité de réponse, ce qui entraînait chez moi une certaine angoisse car je tenais à ma position de la laisser, selon moi, « associer librement » ; et c’est dans l’après-coup, quand j’ai compris que ce pourrait être aussi sa façon à elle, de dire et de parler de la discipline et de la précision qui doit exister dans la danse classique : les mouvements, les cours, les horaires, etc.

L’entretien terminé, je lui ai demandé si c’était possible de nous rencontrer en d’autres occasions afin de réaliser un travail avec des photos et un autre avec de la pâte à modeler, elle a accepté et nous avons « réussi » à fixer la date suivante. A ce propos j’emploie le terme « réussi » car son emploi du temps était surchargé à tel point que la session suivante aura lieu au moment de sa pause pour manger.

Pour le travail en groupe, nous nous trouvions ainsi au vu et au su de tout le monde et par exemple, le jour où nous avons travaillé avec le groupe de première année de danse classique, avec le photolangage, les photos attiraient l’attention de tous les autres élèves, lesquels demandaient à faire aussi ce travail, même si, à la fin, ils ne l’ont pas pu, par manque de temps, selon leurs dires.

C’est dans ce contexte difficile, que j’ai trouvé les personnes pour avoir la clinique de cette thèse, en m’adaptant à leurs emplois du temps et attendant les professeurs et les élèves dans les couloirs. Il en sera de même à l’Ecole Nationale de Danse Classique et Contemporaine (E. N. D. C. C.) à Mexico (Mexique).

Figure 31 : Elève du C. N. S. M. D. sur le trottoir.
Figure 31 : Elève du C. N. S. M. D. sur le trottoir.