IV.II.- A l’E.N.D.C.C.

Dans cette institution la prise de rendez-vous était encore plus compliquée étant donné que c’est seulement pendant la période des vacances que je pouvais être là.

Nous avions pris rendez-vous avec une professeure, mais elle n’est pas venue, et la seule rencontre que nous avons pu avoir avec un autre professeur, Diego, a été dans l’école, à la cafétéria, après avoir terminé sa conversation avec une élève et pendant le travail avec la pâte à modeler, nous avons également été interrompus par un élève.

Nous avons toujours rencontré les élèves dans un couloir près du « mur souffrant » où je leur ai demandé s’il était possible de s’entretenir de mon travail de recherche sur la danse ; d’une manière générale, ils ont répondu favorablement, mais il y a eu des rendez-vous, prévus pourtant, où ils ne se sont jamais présentés. De nouveaux rendez-vous ont dû être fixés et il en a été de même avec le groupe du photolangage qui a eu lieu au C. N.S.M.D.

Une autre fois, j’ai commencé à faire un entretien avec une élève (fille de première année de classique) tout près de la porte d’entrée de l’école, parce qu’elle n’avait pas le droit d’aller plus loin et moi non plus, la surveillante tournait tout le temps autour de nous et peu de temps après, quand la fille commençait à être plus à l’aise dans son récit, la surveillante nous a interrompues et lui a dit qu’elle devait rentrer, (même si elle avait le temps, parce que sa professeure n’était pas venue et elles le savaient) donc nous n’avons pas pu finir l’entretien.

La clinique pour cette thèse ne fut pas un lieu de travail tranquille et, obtenue d’une manière particulière, elle connut de nombreux aléas. Pour nous, « le souci », qui ne pouvait pas être thérapeutique, était de recueillir des données sans une demande de la part des personnes, souci auquel on se confronte parfois dans le cadre d’une recherche. Toutes les personnes, n’ont pas pu travailler avec tous les outils, mais cela ne nous a pas empêchée d’avoir beaucoup d’éléments à analyser, d’autant plus que nous n’aurons jamais fini de le faire au cours de ces chapitres. Nous laisserons toujours ouvertes différentes lignes à développer souhaitant ainsi inspirer de futurs travaux de recherches.

Figure 32 : « mur souffrant ».
Figure 32 : « mur souffrant ». Photo prise par l’auteur à l’E. N. D. C. C.

Dans le chapitre suivant nous étudierons les questions de genre, et les différences de sexes, afin de dégager les diverses subjectivités culturelles qui contribueront à développer soit la « normalité » soit la pathologie.

Notes
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Photo prise par l’auteur à l’E. N. D. C. C.