Maguy (professeure de danse contemporaine)

46 ans.

Durée : 35 mn.

E - Comment avez-vous commencé dans la danse ?

M - J’ai toujours dansé, à six ans, puis mon corps, en amateur et plus tard j’en ai fait intensivement, j’ai commencé en premier à 17 ans, avant j’y allais une ou deux fois par semaine.

J’ai commencé par la danse classique, je suis restée un an dans une compagnie classique en Allemagne.

J’ai rencontré (elle relâche la tête) que… et en A, j’ai changé pour la danse contemporaine dans le C.N.D.C. à Angers ; après j’étais avec Fabiola Farger et Cunnigham. C’est vrai, j’ai fait beaucoup d’expériences avec des chorégraphes et des petites compagnies. J’ai commencé en 1979 et je me suis arrêtée en 2003.

Au moment de faire de la danse contemporaine c’est un sentiment de chercher ma gestuelle, ça oblige à voir comme ils sont et permet de découvrir sa propre gestuelle.

J’ai appris le plaisir d’être en scène, mais le soliste classique par exemple, c’était trop hiérarchique, trop violent relativement trop imposé à l’image, le côté un peu trop joli ; je dis pas que c’est, c’était vraiment mon histoire, ma,,,

E - Comment êtes-vous devenue professeure ?

M - Au début j’avais pas d’argent (elle parle avec le corps), mais après que j’ai commencé à donner des cours j’ai obtenu des satisfactions, parce que enseigner a enrichi mon travail d’interprète, j’avais envie de transmettre mon parcours, digérer.

E - Cherchez-vous à modeler le corps ?

M - Bon, j’essaye de pas le modeler à mon image, je sens que mon travail c’est un modèle, c’est bien quand les élèves peuvent avoir une idée du mouvement, l’envie c’est plus de donner, donc dans le mouvement que je dis, eux ils trouvent avec leur corps, ils ont une disponibilité psychique et une conscience de mouvement, pour que leurs mouvements soient riches et pleins.

E - Est-ce qu’il existe des problèmes spécifiques dans la danse ?

M- Moi, j’ai eu des problèmes sacro-iliaques, j’ai eu des problèmes : le cou coincé, rien de très grave (elle montre).

E - Et des problèmes comme l’anorexie ou la boulimie?

M - Oui, j’ai une amie, qui est devenue anorexique, et elle a arrêté. Au début, quand j’ai commencé la danse classique, j’étais très maigre, je n’étais pas complètement ni anorexique ni boulimique, mais j’étais des fois à la limite, les problèmes qui arrivent souvent sont les problèmes de poids, côté qui est délicat. Je pense, on est assez extrême ; ce qui amène à l’oscillation entre l’anorexie et la boulimie.

E - Est-ce que ta famille t’a proposé de faire de la danse ?

M - Personnellement, ma mère, elle m’a aidée à ce que je puisse faire de la danse

E - Voulez-vous ajouter quelque chose ?

M - Je trouve que du fait qu’il y a quelque chose que nécessite la vie, je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Est-ce que je m’autorise de danser ? La technique devient un support pour laisser sortir l’interprétation. La technique c’est très bien, mais il y a pas que ça, support des émotions des fois c’est un peu comme ça.

Il y a une chose qui est bien de plus en plus, c’est une relation entre l’élève et le professeur, même si on apporte on peut donner que ce que l’autre peut recevoir, se fait entre les élèves et les professeurs. Si il y a pas de retour nous, on peut pas envoyer des choses.

E – Merci.