Lors du premier entretien avec l'enquêtée, on a rassemblé, à partir de cinq formulaires, des informations factuelles concernant notamment sa famille et celle du conjoint, elle-même et son conjoint :
Les premières ébauches du guide d'entretien ont été remaniées à la suite d'entretiens semi-directifs de préenquête (n=10) avec des jeunes femmes majoritairement d'origine algérienne. Dans sa rédaction définitive, il se compose de 169 questions. Elles balisent une période de plus de trente ans, qui va de l'émigration du père jusqu'au moment de l'entretien. On a résumé plus haut sa composition.
Le corpus d'entretiens concernant les 35 enquêtées se compose :
Pour 20 des enquêtées on dispose soit de l'entretien de préenquête, soit de l'entretien type, soit des deux. A ce matériau de base, s'ajoute, pour 9 enquêtées, un ou deux entretiens complémentaires; pour 6 enquêtées, trois ou quatre. Les entretiens complémentaires ont été construits à partir de l'entretien type. Une dizaine ou une douzaine de questions déjà posées le sont à nouveau. Elles concernent le(s) secteur (s) de vie dans lesquels des changements se sont opérés depuis le dernier entretien.
Pour analyser les discours produits en situation d'entretien, on a envisagé d'utiliser des logiciels d'analyse statistique de données textuelles, en particulier Hyperbase version 2.3, et Alceste 35 , et puis on a renoncé. Sans doute par manque de compétence. Mais aussi parce que l'unité de base des statisticiens est le mot et la démarche, componentielle. Les logiques d'analyse automatisée, certes plus ou moins sophistiquées, sont bien adaptées à l'analyse de contenu et à la recherche de traits distinctifs de niveaux différenciés, dans de vastes corpus quantitatifs centrés sur tel ou tel domaine de pratiques clairement identifié. Elles le sont moins quand la démarche relève de stratégies interprétatives.
Je remercie ici Max Reinert, qui a bien voulu faire à titre gracieux une première analyse du corpus des entretiens types à partir du logiciel Alceste 4.0.