3e partie.
équilibrages de vie spécifiés par la sexuation féminine;

Dans la seconde partie, on a autonomisé l'ensemble de socialisations, qui concernait des individus tous spécifiés par la sexuation féminine. Les analyses comparées ont mis en évidence que les clivages entre les conduites et les représentations prenaient leur source dans les clivages entre les modes de socialisation primaire, dans la famille. A un pôle, certaines des filles ont occupé dans une famille de type communauté une place distinctive équivalente à celle d'un fils aîné, à l'autre, des filles d'ouvriers ont occupé une place d'enfant dont le destin, prédéfini par leur sexuation féminine, consistait à réaménager une vie homologue à celle de leur mère. Quels effets produisent ces différenciations sur les arbitrages opérés lors de l'entrée dans l'âge adulte, puis aux tournants des parcours de vie, dans le contexte d'un ordre social où l'égalité juridique formelle entre les individus est en tension avec des inégalités sociales à plusieurs facettes, qui intègrent les inégalités nationaux/non-nationaux et les inégalités masculin/féminin 396 ? C'est ce qu'on se propose d'examiner. Le point de vue adopté dans cette troisième partie est donc plus englobant que le précédent.

Notes
396.

Sur la genèse de la question de la différence des sexes dans les sciences dites de l'homme, cf. J. Laufer, C. Marry, M. Maruani (dir.), Masculin-féminin : questions pour les sciences de l'homme, PUF, Paris, 2001. Sur la genèse de l'histoire de l'immigration en France dans l'historiographie française, cf. G. Noiriel, Le creuset français, Histoire de l'immigration XIXe-XXe siècle, Points-Seuil, Paris, 1988; Y. Lequin (dir.), Histoire des étrangers et de l'immigration en France, Larousse, Paris, 1992.