Cadre chronologique

Le premier travail de l’historien est la chronologie, « le travail du temps », car l’histoire est aussi et avant tout les dates. Pour ranger les faits et mieux les saisir dans leur portée, nous avons choisi les années 1945 à 1995.

Ce travail s’inscrit dans la moyenne durée. Une période de cinquante ans qui permet d’identifier les continuités et les ruptures. Plusieurs évenement jalonnent la vie de l’Eglise catholique : la fin institutionnelle de la Mission 1955-1958 ; la naissance des Eglises diocésaines 1958-1974 ; la visite du Pape Jean-Paul II en 1982 ; la nomination d’un évêque pour présider la Conférence nationale en 1990 ; l’ouverture d’un Grand Séminaire national et la célébration du 150ème anniversaire de cette Eglise en 1994.

La vie politique aussi a ses dates importantes: les premières élections et la mise en place des institutions entre 1945 et 1960 ; l’accession du pays à l’indépendance en 1960 ; le coup d’Etat militaire et politique en 1964 ; la fin du régime Léon Mba en 1967 ; la période du parti unique de 1968 à 1989 ; puis les mutations démocratiques en 1990 et les Accords politiques de Paris entre « la majorité et l’opposition » en 1994.

Les bornes chronologiques que nous avons retenues sont politiques. 1945 marque le début de la gestation d’un Etat au Gabon et la naissance d’une vie politique moderne au lendemain de la seconde guerre mondiale et de la Conférence de Brazzaville avec le discours émancipateur du Général de Gaulle. Tandis que l’année 1995 est celle du premier bilan démocratique après la Conférence nationale sur la démocratie de 1990. C’est en 1995 qu’eut lieu le second référendum au Gabon, le premier du Gabon indépendant.