● Situation géographique au XIXè siècle

En 1841, Comme le montre la carte, ci-après, le Vicariat des Deux Guinées s'étendait sur toute la côte occidentale de l'Afrique: du fleuve Sénégal jusqu'au confins du fleuve Orange.

Carte 1: Le Vicariat Apostolique des Deux Guinées
Carte 1: Le Vicariat Apostolique des Deux Guinées

Source: Album souvenir du 150èmè anniversaire

Le Vicariat des Deux Guinées regroupait tous les territoires situés entre ces deux fleuves: Le Sénégal, la Sierra Leone, le Liberia, le Dahomey, le Gabon, le Congo, l'Angola et la Cimbébasie. Les principaux points de repères pour les missionnaires étaient les embouchures de fleuves: le Fleuve Sénégal, le fleuve Niger dans la Guinée supérieure, le fleuve Ogooué, le fleuve Congo et le fleuve Orange dans la Guinée inférieure. Géographiquement les missions du Vicariat, à cette époque, étaient toutes situées sur la côte occidentale de l’Afrique

Entre 1860 et 1900, le Vicariat du Gabon (appelé aussi Deux Guinées), créé en 1863, regroupait géographiquement toutes les missions situées entre le Gabon et la Cimbébasie, d’une manière générale toute l’Afrique Equatoriale. Autrement dit à sa création le vicariat du Gabon regroupait, toutes les missions situées dans l’ancienne Guinée inférieure, à savoir le Gabon, Loango et Saint Paul de Luanda. Jusqu’en 1900, cette situation géographique n’avait pas tellement changé malgré les découvertes des explorations et les découpages de la colonisation. Au contraire Libreville (voir carte suivante) s’affirmait de plus en plus comme le point névralgique de ce vicariat avec sa principale mission : Sainte Marie.

Carte 2: Carte de Libreville en 1906
Carte 2: Carte de Libreville en 1906

Source: Album souvenir du 150ème anniversaire de l'Eglise du Gabon

Dès 1848, le Fort d’Aumale puis, Libreville, fondé en 1849, a été le chef lieu du Vicariat des Deux Guinées puis celui du Gabon. A la fin du XIXè siècle, Libreville s'étendait déjà le long de la côte, dans l’Estuaire du Como. Libreville s’élargissait de part et d'autre de la mission Sainte Marie, du Fort d'Aumale et du Plateau qui permettaient aux missionnaires, à la Marine française puis à l’administration coloniale d'affirmer leur présence au Gabon.

Sur cette carte apparaissent les trois missions de Libreville, à cette époque, dans lesquelles travaillaient les missionnaires. On peut situer l'hôpital non loin de Saint Pierre, au Plateau, dans lequel les sœurs soignaient. Cette carte présente également les principaux quartiers (Oreti, Nombakélé, Batavia, Baraka le fief protestant) de Libreville à cette époque. Et surtout les villages des Rois côtiers (Kringer, Quaben, Louis, Glass) qui permirent aux marins de s'installer au Gabon en signant des traités.

Dans l'ensemble, à la fin du XIXè siècle, et au début XXè siècle, Libreville était encore une ville partagée entre les installations des missionnaires et celles de l'administration coloniale, au Centre, au Fort d'Aumale et au Plateau. Dans les extrémités de la ville étaient installés les protestants à Baraka ainsi que les chefs autochtones. Le Plateau (pour l'administration) et le Fort d'Aumale (pour les missionnaires) étaient séparés par la Montagne Sainte, lieu même de la Fondation de Libreville en 1849 par les esclaves libérés.