1-L'implantation des missions et stations

La fondation des missions catholiques au Gabon, entre 1844 et 1945, se déroula en trois phases. La première phase, de 1844 à 1876, se caractérise par la fondation des missions sur la côte, dans l'Estuaire. La seconde période allant de 1876 à 1914 se caractérise par la fondation des missions à l'intérieur des terres, le long des cours d'eau, particulièrement dans le Sud du pays. La troisième et dernière phase allant de 1914 à 1945, avait vu le développement de l'Eglise, à l'intérieur des terres toujours, surtout dans le Nord. La fondation des missions catholiques au Gabon a été à la fois, géographique, stratégique et géo-culturelle.

Elle a été géographique dans la mesure ou les fondations se déroulaient en groupe dans une zone précise: La côte, le Sud, puis le Nord du pays.

Ensuite stratégique parce que les missions s'implantaient au fur et mesure que les explorateurs découvraient le pays, et que la France affirmait sa prétention à coloniser le Gabon. Car il faut le rappeler, l'occupation du Gabon par la France ne s'est pas faite sans difficultés 134 .

Enfin, les raisons géo-culturelle, dans la mesure ou les missionnaires respectaient les lieux, et les habitudes des peuples autochtones avant de s'implanter. Par exemple dans le Sud du pays, les missionnaires implantaient surtout les missions le long des cours d'eau à cause des peuples de ces régions qui aimaient s'installer au bord des cours d'eau. Ce qui ne fut pas toujours le cas dans le Nord du Gabon.

Carte 4: Les Missions fondées au Gabon entre 1844 et 1945
Carte 4: Les Missions fondées au Gabon entre 1844 et 1945

Réalisation : Hervé Essono Mezui

Notes
134.

L'historien gabonais Nicolas Metegue N'Nah a publié un ouvrage sur la Résistance du Peuple gabonais intitulé: Domination coloniale au Gabon : la résistance d'un peuple, 1839-1960, Tome 1 : Les combattants de la première heure, 1839-1920, Paris, Harmattan, 1981, 119 p. Sa thèse d’Etat, intitulée : Histoire de la formation du peuple gabonais et de sa lutte contre la domination coloniale, 1839-1960, Thèse d’histoire, Doctorat d’Etat, Université Paris 1, 1994, ANRT, Lille, 852p. revient sur cet aspect.