La population catholique entre 1945 et 1969 314 était en nette croissance surtout dans l'Archidiocèse qui malgré les divisions de 1958 et 1969 eut toujours plus de 100.000 catholiques. En fait l'Archidiocèse regroupait la plupart des grands centres urbains comme Libreville et Port-Gentil où affluaient les populations venues en masse de l'arrière pays 315 .
Après les années 1930, et surtout après la seconde Guerre mondiale, un phénomène « d'exode rural » vidait les villages et campagnes de l'intérieur, surtout du Sud Gabon, au profit des grands centres de la côte qui devinrent très rapidement des villes. Ce déplacement des populations avait pour cause la recherche du travail dans les chantiers forestiers, dans le commerce et d'autres secteurs d'activités du tertiaire qui se trouvaient prochent ou vers des centres comme Libreville (environ 50.000 habitants), Port-Gentil (25.000), Lambaréné (5000) après 1960.
Source: Archives CSSP et annuaires de l'Eglise catholiques
Malgré tout, jusqu'en 1965, la population du Gabon resta rurale, surtout dans le Nord du pays où avait été appliquée la politique de regroupement des villages, initiée par Jean Hilaire Aubame, à partir de 1945. On comptait, d'après les missionnaires, près de 4500 villages de près de 120 habitants en moyenne dans tout le Gabon, surtout dan le Nord du pays 318 . Tandis que dans le diocèse de Mouila, malgré sa superficie aussi vaste que l'Archidiocèse de Libreville à sa création, le nombre de catholiques augmentait lentement, à peine 10.000 tous les cinq ans.
La vie de l'Eglise dans ces différents diocèses restait de type missionnaire. Les rapports des différents évêques l'attestent. Le mot d'ordre était encore « l'évangélisation et la civilisation des gabonais ». Les évêques missionnaires spiritains su Gabon, Jean Jérôme Adam et Raymond de la Moureyre, demandaient encore au personnel religieux: "évangéliser sans détruire, et civiliser en évangélisant…" 319 .
Voir tableau ci-après
Avec 800 Km de côte sur l'Océan Atlantique, Cette façade maritime est présentée comme l'avant du pays et le reste constitue l'arrière du pays. Libreville et Port-gentil sont exactement deux villes côtières
Archidiocèse à partir de 1958
Diocèse à partir de 1958 également
DOCOPM, Dossier 347, Gabon: " Terre d'Histoire, pays d'avenir " (1966)
Archives CSSP, Boîte 351, Dossier A, Rapport annuel de l'Archevêque de Libreville 1963. DOCOPM, Dossier 347. Extrait de l' Editoriale de Jean Jérôme Adam, (1966)