 Les zones vides de missions : « Pour une évangélisation de tous »

Le troisième axe de l'implantation concernait les zones vides de missions mais dont les populations avaient déjà été évangélisées depuis 1844. Ces nouvelles missions avaient été implantées dans des centres de commerce et de passage éloignées.

Ces fondations concernaient « Notre Dame du Rosaire à Mékambo » en 1955, de la mission « Notre Dame de la Merci à Cocobeach » en 1957 et enfin la mission « Saint Nom de Marie à Medouneu » en 1959 ³⁶⁵ . Toutes ces missions étaient d'anciennes stations missionnaires qui ont été appelées missions par analogie, à cause de l'installation sur place d'un prêtre ou l’amélioration des bâtiments surtout l’église ³⁶⁶ .

En réalité la dernière fondation sur le modèle ancien de la mission avait été celle Saint-Joseph de Tchibanga en 1954. En effet cette mission avait été la dernière à être bâtie sous l'ancien modèle qui consistait en la construction d'une église autour de laquelle se trouvait une école, des internats, un dispensaire, des champs de culture et une unité de menuiserie. Après Saint-Joseph de Tchibanga plus aucune mission ne fut ouverte sur ce modèle.

La dénomination des dernières missions fondées entre 1945 et 1958 traduit la montée de la dévotion mariale chez les missionnaires du Gabon. Si le père Bessieux fondateur de la mission du Gabon avait placé cette Eglise sous la divine protection de la Vierge, la plupart des fondations entre 1844 et 1945 ne portaient pas de noms dédiés à Marie jusqu'en 1940 à l'exception de Sainte Marie, Notre Dame des Victoires à Libreville, Notre Dame des Trois Epis à Sindara, Notre Dame du Mont Carmel à Mourindi et Notre Dame de Lourdes à Dibwangui. Mais après la Guerre il était devenu presque systématique de dédicacer la mission à la Vierge au Gabon. Sur sept fondations de missions après 1945, cinq lui sont dédiées.