2- L'installation de nouvelles congrégations religieuses entre 1969 et 1995.

La grave crise de vocations et l’absence de structures pour former des Gabonais afin de servir l'Eglise comme prêtre, sœur ou frère eurent pour conséquence l'arrivée massive de nouvelles communautés religieuses. Ces arrivées étaient sollicitées et voulues par les évêques qui pour pallier le manque quantitatif et qualitatif du personnel religieux s'en remettaient aux congrégations religieuses européennes. Entre 1970 et 1995 chaque évêque prenait contact avec la congrégation de son choix pour s'installer dans son diocèse. Ils prenaient aussi contact avec d'autres évêques des diocèses de France et des pays de voisin pour solliciter l'arrivée des prêtres "Fidei donum".

Dans l'ensemble, entre 1969 et 1995, de nombreuses communautés religieuses s'installent au Gabon. Elles étaient masculines et surtout féminines. La nouveauté pendant cette période a été l'installation des communautés religieuses laïques et une communauté monastique. Ces arrivées massives ont eu pour effet une augmentation du personnel religieux non gabonais, permettant ainsi de retarder les conséquences néfastes de la crise de vocation nationale. De la sorte, l'Eglise du Gabon continue de ressembler à une Eglise missionnaire et aux habitudes occidentales.

Ces arrivées freinaient l'éclosion de congrégations nationales. Entre 1969 et 1995 aucune congrégation nationale (masculine ou féminine) n'a vu le jour. Au contraire une crise toucha violement la Congrégation féminine des Sœurs de Sainte Marie et les prêtres diocésains. Les communautés religieuses étrangères masculines et féminines travaillaient activement à augmenter la chrétienté catholique gabonaise. Elles tentèrent de susciter quelques vocations sans grand succès car les Gabonaises et Gabonais répugnaient à s’engager dans ces communautés.