A côté des congrégations religieuses masculines et féminines, se sont installées des communautés religieuses laïques, à savoir celle des « Foyers de Charité » et des « Béatitudes ».
Lors Conseil pastoral de 1973, devant la croissance des communautés chrétiennes de base dans l'Archidiocèse et l'insuffisance de formation spirituelle des membres, Mgr Anguilé avait désigné le Père François Emmanuel pour s'occuper de cette formation spirituelle car affirme-t'-il « les communautés n'avaient d'existence que s'il y avait dans le diocèse un centre de formation spirituelle ».
Après avoir effectué un séjour à Châteauneuf – de - Gallore, près de Valence (siège des « Foyers de Charité » fondés par Marthe Robin) à partir de décembre 1973, le Père François Emmanuel fut détaché par son évêque en septembre 1974 pour fonder le Foyer de Charité de Libreville 960 .
La principale activité du Foyer de Charité de libreville est l'organisation de retraites dans un climat de silence, de charité et de dévotion mariale 961 .
L'autre communauté religieuse de laïcs qui s'est installée au Gabon entre 1969 et 1995 est la « Communauté des Béatitudes » anciennement appelée « Lion de Juda et de l'Agneau Immolé », fondée en 1973 à Montpellier par Frère Ephraïm. Cette communauté charismatique est arrivée au Gabon en 1987 962 . Composé de prêtres, de religieuses, de frères et sœurs célibataires et de couples avec un berger, elle s'est installée dans la vallée Sainte Marie, au cœur de Libreville, au Monastère Marie Reine. Comme leurs collègues du Foyer de Charité, les activités de cette communauté sont organisées autour d'une vie de prière et de travail dans le quotidien.
Nous mentionnons pour la mémoire l’existence de la « Fraternité saint Jean ». Elle pourrait être dans l’avenir une communauté religieuse laïque nationale. Cette Fraternité a été fondée par Estelle Satabin une Française qui s’occupait de la visite des malades, dans les années 1980, à l’hôpital de Melen dans la périphérie de Libreville. Au début des années 1990, elle décida d’ouvrir une grande maison d’accueil pour les malades âgés. Elle était aidée dans sa tache par des laïcs volontaires. A sa mort, en 1998, la fraternité n’a pas fermé ses portes. Quelques laïcs poursuivent l’œuvre entamée.
Témoignage oral, Entretien avec le Père François Emmanuel, le 1er octobre 2002 à Libreville au Foyer de charité.
Nous avons découvert le Foyer de Charité en 1982. C'est au Foyer de Charité que nous nous sommes engagé comme Chevalier de l'Immaculée. Nous avons les souvenirs vivaces des différentes retraites spirituelles prêchées par le Père François ou ses invités.
DOCATGAB, Jacques Hubert, Album souvenir du 150ème Anniversaire, 1994.