● La laïcité

L’Etat du Gabon, au nom de la laïcité, héritage colonial, a mis en route un grand nombre d'initiatives visant à étouffer l'influence de l'Eglise catholique dans la société. La laïcitéde l’Etat, pendant le parti unique, était même devenue un slogan pour combattre l'Eglise. En son nom, les idéologues du Parti unique ont interprété certaines déclarattions et actitvités de l'Eglise, surtout l’engagementt des prêtres, comme des manoeuvres de subversion et de déstabilisation du régime de la Rénovation.

Reconnu dans les différentes lois fondamentales depuis 1959, le principe de laïcité empêche l’acttion pollitique de l’Eglise dans un pays où la tradition confère force et autorité à la parole des responsables religieux.

La laïcité au Gabon est un concept ambigu qui n’est évoqué que dans la constitution. Il n’y a aucune loi ou décret d’application explicitant ce principe. Néanmoins elle est appliquée sur le terrain, surtout dans les institutions politiques. Du point de vue de l’Eglise, pendant le parti unique, le régime de la Rénovation donna l’impression que Dieu était mort au Gabon. Cette attitude se confirma en février 1991, car dans la première constitution inspirée des actes de la conférence nationale, la référence à Dieu disparu avant d’être rétablie en 1999. Cette absence de référent à Dieu contrastait avec la ferveur religieuse des fidèles (renouveau charismatique, pélerinages, grands rassemblements, collloques…) dont l’Eglise catholique n’était d’illeurs pas la seule à bénéficier.

Le principe de la séparation des relligions et de l’Etat est accepté mais appliqué avec des accommodements. L’Eglise reconnaît à l’Etat ses compétences à exercer le pouvoir temporel et l’Etat reconnaît à l’Eglise une autorité spirituellle et morale. L’Eglise catholique est considérée comme le porte parole dfe toutes les associations relgieusesdes lors des cérémonies républicaines, même si elle refuse d’être mis sur un pied d’égalité avec les groupuscules religieux.

Dans tous les cas la laïcité n’a pas encore atteint les mêmes seuils qu’en France. Elle reste ambiguë et ellle sera un enjeu dans les années à venir. Certes l’enseignement religieux n’est pas dispensé dans les établissements publics mais l’iinfluence religiieuse n’est pas pour autant pas freinée et les groupes religieux peuvent se réunir librement mallgré quelques restrictiions.